Il a débarqué presque au dernier moment dans le staff lyonnais, mais Emmanuel Maignien s’est déjà imposé comme un élément central du projet.
Appelé en renfort pour remplacer Arnaud Héguy, l’ancien talonneur originaire de l’Ardèche a pris les rênes de la mêlée du LOU, avec une mission claire : remettre au premier plan une phase de conquête souvent vacillante ces dernières saisons.
Son arrivée, presque imprévue, est le fruit d’un concours de circonstances.
Il la expliqué son arrivée au LOU Rugby via Le Progrès :
« Je venais de boucler trois saisons comme responsable sportif du centre de formation de la Section Paloise, et j’étais en quête d’un nouveau challenge », explique-t-il.
Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Tyrosse, promu en Nationale 2, Karim Ghezal l’a contacté à la mi-juillet pour lui proposer d’intégrer son staff. Une offre qu’il a immédiatement acceptée.
“J’étais retourné chez moi à Dax, où j’avais eu diverses fonctions d’entraîneur durant sept ans (2015-2022). J’allais m’engager avec Tyrosse, promu en Nationale 2, quand Karim (Ghezal) m’a appelé à la mi-juillet. J’ai joué avec lui à Grenoble. Il m’a expliqué son projet et m’a demandé si ça m’intéressait de lui donner un coup de main dans son staff. J’ai dit banco !”
Une philosophie claire : cohésion et simplicité
Depuis un mois, celui qui se définit comme « un bon talonneur de mêlée, mais pas un grand joueur de rugby » apporte son expérience et son regard neuf.
Et le diagnostic est encourageant : « Les joueurs sont demandeurs, curieux, à l’écoute. Peut-être parce que j’apporte une approche différente. Mais je sens une vraie volonté de progresser. »
Son objectif est simple mais ambitieux : « remettre au goût du jour la culture de la mêlée au LOU ». Pour cela, pas de méthodes révolutionnaires, mais un retour aux fondamentaux : communication, rigueur technique et cohésion collective. « Une mêlée conquérante, ce n’est pas seulement une première ligne, mais huit joueurs qui poussent ensemble à seize appuis. »
Maignien insiste aussi sur l’importance de l’attitude et de la discipline : « Donner des pénalités gratuites à l’adversaire doit être proscrit. » Inspiré par le modèle du Stade Toulousain, il rappelle que « tous leurs titres ont été conquis à partir d’une mêlée dominatrice ».
À Lyon, son défi est désormais clair : transformer la mêlée en arme stratégique et redonner au pack rhodanien l’impact qui lui faisait défaut.
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