Figure majeure du rugby au Brésil, la demi d’ouverture de l’équipe nationale s’est imposée comme un modèle bien au-delà des pelouses.
Après avoir surmonté un cancer du sein, elle a eu l’honneur de porter le drapeau brésilien lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, incarnant ainsi un parcours de résilience exceptionnel.
Dans un entretien accordé à Le Parisien, elle a partagé avec sincérité son combat contre la maladie. Extrait :
« Quand j’ai appris que j’avais un cancer du sein, j’ai changé ma façon de réfléchir. Je ne pensais plus à long terme. Je me demandais seulement : qu’est-ce que je dois faire pour aller mieux maintenant ? »
Avant ce diagnostic, Raquel Kochhann avait déjà traversé une épreuve majeure avec une rupture du ligament croisé au genou. Pourtant, ces deux obstacles n’ont fait que renforcer sa volonté :
« Je ne me disais pas : je vais y arriver ou je ne vais pas y arriver. Je pensais seulement à ce que je devais faire pour être en bonne santé. »
Grâce au soutien incontestable de ses proches et de ses coéquipières, elle a puisé la motivation nécessaire pour revenir sur le terrain. « J’ai senti tout cet amour. Alors revenir sur le terrain est devenu une obligation. Je voulais leur rendre ça, et prouver à toutes les femmes dans le monde entier qu’une vie épanouie est possible après un cancer du sein. »
Les Jeux olympiques de Paris se sont avérés être un objectif supplémentaire. « J’avais envie d’y participer, pour la compétition, mais aussi parce que c’était la plus belle scène pour montrer pourquoi on lutte. Le cancer n’est pas une fin en soi. »
Elle conclut avec une touche d’humour en parlant de sa vitesse sur le terrain :
« Maintenant je suis plus rapide – mes coéquipières disent que je vais plus vite sans mes seins (rire) – et plus affûtée. Je suis plus âgée certes, mais j’ai encore plus d’expérience. Et je comprends mieux le jeu aujourd’hui, parce que pendant mon traitement, j’ai beaucoup aidé mes coachs et mes coéquipières dans l’analyse des matches. »







