
L’ancien ailier du LOU Rugby, Xavier Mignot, s’est récemment exprimé dans les colonnes de Le Progrès au sujet de son expérience aux États-Unis et de ses perspectives pour l’avenir.
Après avoir quitté le LOU Rugby la saison passée pour tenter l’aventure américaine, il revient sur cette période avec enthousiasme.
Une expérience inoubliable sur le plan familial
“Ce fut d’abord une expérience familiale exceptionnelle. Découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle langue, ce fut génial, en particulier pour mes deux enfants de 5 et 7 ans. Ils ont pu engranger des souvenirs incroyables. Entre le carnaval de la Nouvelle-Orléans et la découverte du bayou (marécage), entre autres, on en a pris plein les yeux. On a pu assister au Super Bowl en février à la Nouvelle-Orléans. Énorme ! On en a profité aussi pour aller voir plein d’autres matches de NBA ou de baseball.”
Du côté sportif, l’ancien joueur de Lyon se dit également satisfait.
Le rugby, une source de plaisir malgré les résultats mitigés
“Bien, dans l’ensemble. Sur le plan personnel, j’ai participé à 9 matches et marqué 7 essais durant les cinq mois de compétition. On ne s’est malheureusement pas qualifiés pour la phase finale (4 victoires, 12 défaites). Mais je me suis éclaté, parce que le jeu est ouvert et spectaculaire.”
Selon lui, le niveau du championnat américain se rapproche d’une deuxième division française.
Un championnat proche du Pro D2 en termes de niveau
“Il me semble correspondre à la deuxième partie de tableau de la Pro D2. Physiquement, les joueurs sont prêts. C’est un peu plus fruste techniquement et stratégiquement. Je pense aussi que la complexité des règles et leur méconnaissance par les supporters sont un frein à la popularité du rugby aux États-Unis.”
Initialement, Xavier Mignot avait prévu de continuer sa carrière à Orléans. Finalement, le club a choisi de mettre son équipe en pause.
Orléans met son équipe en sommeil, Mignot surpris
“Avant de rentrer à Lyon, fin juin, j’avais conclu un deal avec la direction du club afin de repartir à la Nouvelle-Orléans pour deux ou trois saisons supplémentaires. Et puis, on a eu une visio en juillet pour nous expliquer que l’équipe était mise en sommeil et ne participerait pas à la Major League en 2026. Je suis tombé des nues.”
Malgré ce coup dur, il reste déterminé à relever un nouveau défi, que ce soit en Top 14 ou en Pro D2.
Une porte ouverte pour une dernière aventure sur les terrains
“Ce fut très dur à accepter sur le moment, parce que cela signifie potentiellement la fin de ma carrière, alors que je n’ai que 31 ans. Je suis conscient que mes chances sont minces de retrouver un club. Mais je laisse la porte ouverte à une dernière aventure sous la forme de joker ou de joueur supplémentaire. Tout au long de l’été, je me suis entretenu physiquement. J’ai participé à la première étape du Super Seven avec le LOU. Je suis en forme, pas usé.”
“J’ai reçu quelques propositions, en particulier de clubs de Pro D2 (Valence-Romans). Mais il n’y a rien eu de concret. Je me donne jusqu’à la fin de l’automne pour trouver un club. Si ce n’est pas le cas, ce sera mon destin. Je ferais alors une croix sur ma carrière de rugbyman et je passerais à autre chose.”
Enfin, l’ancien ailier évoque ses projets hors rugby.
Une reconversion dans l’aviation prévue après le sport
“J’ai toujours eu à l’esprit que le rugby ne serait qu’une partie de ma vie et qu’il fallait penser à ma reconversion. Modifier mes plans et changer de cap ne m’effraient pas. Depuis mon adolescence, je vis de ma passion du rugby. Mais j’ai aussi la chance d’avoir une autre passion avec l’aviation. Devenir pilote professionnel est un rêve de gosse qui est en train de se concrétiser. Voilà pourquoi le grand saut dans la vie active ne me fait pas peur.”







