
Les finances de l’ASM Clermont continuent de progresser vers un retour à l’équilibre, même si le club reste encore en territoire négatif.
Le budget prévu pour la saison 2025-2026 s’établit à 36,2 millions d’euros, soit une augmentation de 800 000 euros par rapport à l’exercice précédent. Jean-Claude Pats, président du club, tient à relativiser l’importance du chiffre : « Le budget est un moyen, pas une fin en soi », déclare-t-il dans La Montagne, cherchant ainsi à dissiper les inquiétudes sur une éventuelle crise financière grave.
Un déficit maîtrisé
Les premières estimations annoncent une perte nette entre 500 000 et 600 000 euros pour l’année 2024-2025. Bien que le club reste déficitaire, cette perte est nettement inférieure aux 7,8 millions d’euros enregistrés en juin 2023, lorsque Jean-Claude Pats a pris ses fonctions dans un contexte difficile.
Sans le soutien financier crucial de Michelin, qui a injecté 11 millions d’euros, la situation aurait pu devenir très critique. L’objectif demeure de parvenir à l’équilibre financier d’ici 2025.
Le président de l’ASM a résumé ainsi ses ambitions financières :
« La saison précédente, nous avions déjà été capables de réduire les pertes (-2,80 millions d’euros en juin 2024). Notre objectif était d’être à l’équilibre. À ce titre, nous ne sommes pas satisfaits. Mais quand on regarde d’où l’on vient, c’est tout de même une performance qu’il faut saluer. Qui plus est dans un contexte économique qui n’est pas favorable. Mais nous devons aller plus loin et encore mieux faire. »
Pour cela, Jean-Claude Pats insiste sur la nécessité de dissocier clairement les résultats sportifs des équilibres financiers.
« C’est ce qui nous a endormis pendant une décennie, explique-t-il. On a eu d’excellents résultats sportifs qui ont généré le paiement de primes et une forte affluence au stade. Derrière, quand les choses ont moins bien tourné, nous nous sommes fait peur. Nous travaillons aujourd’hui pour qu’en période creuse, nous soyons, a minima, à l’équilibre. Et si les résultats sont au rendez-vous, cela nous permettra de dégager quelques bonus pour investir encore davantage. »
Un modèle économique en redressement
Le progrès financier du club repose sur plusieurs piliers. Les partenariats, qui rapportent 17 millions d’euros, ainsi que la billetterie, générant 6,1 millions, restent les sources majeures de revenus, soutenues par une Yellow Army fidèle : huit rencontres à guichets fermés ont été enregistrées la saison dernière malgré des conditions météorologiques difficiles.
Le merchandising et les services liés à l’accueil connaissent eux aussi une forte croissance : les ventes de produits dérivés ont augmenté d’environ un million d’euros en deux saisons pour atteindre 2,6 millions, tandis que la restauration les jours de match a doublé, atteignant 1,5 million d’euros.
Des objectifs sportifs clairement affirmés
La reprise financière doit s’accompagner d’ambitions sportives assumées. À ce titre, Jean-Claude Pats a fixé un cap précis pour l’entraîneur Christophe Urios :
« Être a minima en phases finales de Top 14 et de Champions Cup. L’ASM est un grand club de rugby qui doit légitimement nourrir des ambitions fortes dans les deux compétitions. Le “a minima” est important. Nous avons le droit et le devoir d’être plus ambitieux. »
Un message d’autant plus significatif que chaque qualification génère des primes non négligeables : 167 000 euros en Top 14 et 70 000 euros en Champions Cup.
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