Il y a deux ans, Dorian Laborde envisageait sérieusement de mettre un terme à sa carrière. Aujourd’hui, l’arrière prêté par Colomiers au Biarritz Olympique retrouve progressivement sa passion pour le rugby. Dès son premier match sous les couleurs biarrotes, il a marqué les esprits avec un doublé face à Béziers (55-36). Ce jeudi soir (21 h), il fait son retour à Colomiers, déterminé à poursuivre sur cette lancée.
Originaire des Landes, son parcours n’a jamais été un long fleuve tranquille. Découvert très jeune à Mont-de-Marsan puis passé par le Racing à 22 ans, il n’a jamais réussi à s’imposer durablement en Top 14, avec seulement 22 titularisations en quatre saisons. Ses expériences à Toulon et à Perpignan n’ont pas non plus permis à sa carrière de réellement décoller. Toutefois, l’air iodé de Biarritz semble lui redonner des forces.
Il s’est livré dans les colonnes de Sud-Ouest :
« C’est le travail de la pré-saison qui paie, de refaire une préparation complète avec le Biarritz Olympique. Je suis très content, je me suis rapproché de ma famille, qui va venir tous les week-ends aux matchs. Je m’épanouis et je le ressens dans ma vie de tous les jours. Mais bon, j’attends maintenant de continuer tout ça. Mes deux essais ? C’est collectif. C’est parce que j’aide un peu les avants aussi avec mon profil, mon rôle. »
Les avis de Patrick Arlettaz et Franck Azéma
Patrick Arlettaz, qui l’avait déjà connu à Perpignan, confirme son utilité dans le groupe.
« Quand il avait fait appel à lui, à chaque fois, il avait répondu présent. C’est quelqu’un d’important dans les groupes », appuie Sébastien Buada, coach des arrières biarrots.
Après son départ de l’USAP, Laborde a dû faire face à des doutes :
« Je pense qu’il n’avait pas trop confiance en moi ».
Franck Azéma revient sur ces périodes difficiles avec plus de nuance :
« Ce n’est pas qu’il ne rentrait pas dans mes plans, mais il y a des moments dans une carrière où tu es plus ou moins bien. Il fallait qu’il rebondisse, qu’il trouve un endroit où il puisse apporter sa compétence à 200 % et se sentir considéré. »
Une envie de rugby ravivée
Laborde ne cache pas les incertitudes qu’il a traversées : « Toulon : pas gardé. Perpignan : pas gardé non plus. Je ne savais plus trop si je voulais rester dans le monde pro ou pas. J’étais à la limite de repartir en Fédérale dans mon village. »
Malgré tout, il a persévéré et a saisi sa chance à Biarritz.
« Je cherche avant tout à reprendre du plaisir. Et après, pourquoi pas, si Biarritz me propose quelque chose derrière… Mais à moi, déjà, de faire mes preuves. »
Pour sa deuxième titularisation consécutive, il souhaite confirmer jeudi soir avec humilité :
« On va déjà essayer de faire croquer les copains. Et le reste, on verra. »
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