À l’approche du coup d’envoi du Top 14, Jean-Claude Pats, président de l’ASM Clermont, a dressé un état des lieux financier du club tout en définissant les objectifs pour la saison prochaine.
Une réduction progressive du déficit
Bien que les comptes ne soient pas encore parfaitement équilibrés, une nette amélioration est observée. Après des pertes importantes, de 7,8 millions d’euros en 2023 puis 2,5 millions en 2024, l’ASM a réussi à contenir son déficit entre 500.000 et 600.000 euros lors du dernier exercice financier.
Il s’est exprimé dans La Montagne. Voici un extrait :
« On n’est pas tout à fait satisfait, convient le président. Mais quand on voit d’où on vient, le tout dans un contexte économique peu porteur depuis 2-3 ans, il s’agit quand même d’une performance à saluer. À nous d’aller plus loin encore. »
Le budget programmé pour la saison 2025-2026 est de 36,2 millions d’euros, ce qui représente « une hausse de 800.000 euros par rapport à l’exercice précédent et une progression de 22 % par rapport à il y a deux ans ».
Masse salariale et plafond salarial
La masse salariale, qui constitue la principale charge du club, représente plus de la moitié du budget (54,7 %). Jean-Claude Pats a tenu à apporter des précisions :
« J’entends ici et là que le club a des oursins dans les poches, que s’il n’en avait pas, on pourrait recruter tel ou tel joueur. La réalité est bien différente. Dans le rugby français, il y a un salary cap de base qui est de 10,7 millions d’euros auquel s’ajoute une prime avec le seven. Donc tout le monde est a minima à 10,8. Nous, pour la saison qui vient, on sera 11,4 millions d’euros. Et nous prévoyons de dépenser de 11,4 millions. Donc, il n’y a pas d’argent caché : tout ce qu’on peut dépenser au titre du salary cap pour rémunérer nos joueurs et en attirer d’autres est dépensé. »
Des sources de financement variées
L’ASM s’appuie sur un réseau de 530 partenaires, qui représentent 47,2 % des recettes attendues, soit 17,1 millions d’euros dont 14 millions déjà sécurisés, ainsi que sur la billetterie (16,9 %) et les droits télévision (13,3 %).
Des ambitions sportives définies
Au-delà de la gestion financière, le président a transmis une feuille de route claire à Christophe Urios et son équipe :
« Être a minima en phases finales de Top 14 et de Champions Cup. L’ASM est un grand club de rugby qui doit légitimement nourrir des ambitions fortes dans les deux compétitions. Le “a minima” est important. On a le droit et le devoir d’être plus ambitieux. »
Un bon parcours sportif représenterait un soutien financier non négligeable – jusqu’à un million d’euros pour un titre en Top 14 ou 800.000 euros en cas de victoire européenne – mais Jean-Claude Pats tient à éviter toute dépendance trop importante : « Mais on ne veut pas que l’équilibre financier du club dépende des résultats sportifs. Ce serait trop dangereux. »
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