
Joris Segonds, ouvreur de Bayonne, s’est livré dans une interview accordée à Le Figaro à propos du lancement de la saison 2025 / 2026.
Le joueur basque sait que Bayonne sera scruté cette année, à la suite d’une excellente campagne réalisée la saison passée. Il développe :
La saison dernière c’était beau, tout le monde nous disait : «C’est magnifique ce que vous faites». Mais là, on repart sur la ligne de départ, les compteurs sont remis à zéro. Il va falloir répondre présent parce que nous allons être plus attendus que la saison dernière. Personne ne s’attendait à ce que l’Aviron se qualifie pour la phase finale, encore moins dans les quatre premières places.
Recevoir un barrage à Jean-Dauger, c’était quand même assez incroyable. On était également le seul club à terminer la saison invaincu à domicile. Je pense que ça va être un objectif pour tous les autres de venir gagner à Bayonne. On va donc avoir un peu plus de pression. Mais c’est de la bonne pression.
Il affirme également que le collectif bayonnais ambitionne de reproduire les performances antérieures. Il confie :
À la fin de la saison, après la demi-finale, on s’est tous retrouvés pour profiter un peu avec nos familles. On s’est dit qu’on avait réussi quelque chose de beau, profitons-en un peu, puis remettons vite au boulot. Une fois qu’on a goûté aux phases finales, on n’a plus qu’une envie, c’est d’y retourner.
Segonds précise ensuite les ambitions du club pour la saison à venir. Voici ses propos :
Forcément, de refaire un top 6. Ça serait énorme de se qualifier à nouveau. Et puis, après avoir terminé 4e, ça ferait tache de se retrouver au fond du classement. Même si ça s’annonce plus compliqué, il faut confirmer, Il y a des exemples : Montpellier, en 2022, ils sont champions et la saison suivante, ils disputent l’access-match… Ou le Stade Français. Lors de ma dernière saison, on va en demi-finale et l’année d’après, ils ont terminé 12e…
Il faut être conscient de ça, se dire «attention, ce n’est pas parce qu’on a fait une demi-finale que cette saison sera la même ou plus facile». Au contraire, je pense que la saison de la confirmation est toujours plus compliquée.
Quand on évoque la Champions Cup, l’ouvreur basque considère cette compétition comme un bonus :
C’est du bonus. Mais, après il y a des belles affiches. On va, par exemple, recevoir le Leinster à Jean-Dauger. C’est beau, c’est un événement pour la ville, tout le monde va être content. Quand on voit l’engouement qu’il y a déjà autour du club, ça va être chouette. Et puis ça reste un match à domicile. Notre forteresse doit rester imprenable. Ça marche aussi pour les matchs de Coupe d’Europe. On va donc vouloir faire bonne figure dans la plus grande compétition d’Europe.
Il se montre fier du recrutement opéré cet été par Bayonne, qu’il juge ambitieux :
Le recrutement est ambitieux. Il n’y a quasiment que des internationaux qui sont arrivés (les Bleus Alexandre Fischer et Emerick Setiano, le Gallois Gareth Anscombe, l’Australien Rob Leota, le Sud-Africain Herschel Jantjes…, NDLR). C’est bien. Ça montre que l’Aviron attire désormais des joueurs de la trempe de Rob Leota, des Australiens qui, à l’autre bout du monde, ont envie de venir jouer à Bayonne. Je pense que la ferveur bayonnaise attire aussi énormément. C’était mon cas la saison dernière. Quand tu joues dans un stade comme ça, avec ce public qui pousse, ça te donne un supplément d’âme.
Il insiste aussi sur sa proximité avec Camille Lopez, désormais membre du staff technique :
Personnellement, ça ne change rien. On était proches et on a toujours la même complicité. En tant que joueur, il avait déjà un petit peu ce rôle la saison dernière, il discutait souvent avec le staff et échangeait énormément avec nous. Ça s’est donc fait naturellement. Qu’il soit désormais à 100% dans le staff, ça ne nous choque pas. On trouve ça normal. Le plus important est qu’il reste au club. Camille était important dans le vestiaire. Il avait un rôle de leader, mais aussi du mec qui amenait la joie de vivre, qui avait la connerie, la banane. Dans le staff, il va continuer d’amener ça, c’est cool. Il continue à chambrer mais il prend plus de pièces de la part des joueurs qu’il nous en met. C’est bien, ça correspond à l’esprit de ce club, qui est assez familial.
À propos des rumeurs liées à l’arrivée de Laurent Travers, Segonds tient à clarifier la situation :
On voit passer tous les articles, toutes les réactions sur les réseaux sociaux. Mais, franchement, en interne, nous, les joueurs, on n’en parle pas. Parce que dans le vestiaire, ça se passe super bien entre nous et le staff. Il n’y a pas de tension. On est toujours avec le staff, celui de la saison dernière. À l’heure qu’il est, le patron, pour nous, c’est toujours Greg (Patat). Après, ce qui se passera avec le président, ça ne nous regarde pas. Et, surtout, on n’est pas au courant. Nous, ce qui nous importe, ce sont les résultats, de gagner le week-end.
Enfin, il confie n’avoir pas d’objectif personnel précis en tête :
Non. À part jouer le plus de matchs, apporter ce que je peux à l’équipe et me régaler. (Sourire) Je ne me prends vraiment pas la tête, je suis un joueur assez zen. Moi, le rugby, c’est un plaisir. Je suis content à chaque fois que je joue. Donc, mon objectif est juste de prendre le maximum de plaisir.
The post Les mots forts de Joris Segonds concernant la situation de son manager Grégory Patat ! first appeared on Blog RCT.







