
Tenant du titre pour la troisième fois consécutive, le Stade Toulousain s’apprête à entamer une nouvelle saison avec l’objectif clair de poursuivre son incroyable épopée.
À l’aube du coup d’envoi de cet exercice, Thibaud Flament s’est livré à l’AFP sur son ressenti, oscillant entre fierté, prudence et soif de nouvelles réussites.
Un titre aux saveurs particulières
Le seconde-ligne international ne dissimule pas à quel point leur dernier succès revêt une dimension particulière.
« C’était certainement une des saisons les plus « challengeantes » qu’on ait eues à gérer. C’était un challenge magnifique de se mettre comme objectif d’aller au bout avec les blessures, les scénarios, la défaite en demies (de Champions Cup) contre Bordeaux. C’était magnifique d’arriver à surpasser tout ça et de décrocher le titre à la fin. »
Fierté et appétit insatiable
Malgré une élimination en Coupe d’Europe, Flament tient à souligner la satisfaction collective de l’équipe :
« Super bien, forcément, on est pleinement satisfait, même s’il y a toujours ce petit goût amer de la défaite en Champions Cup. Mais quand la saison se termine par un titre, c’est magnifique, d’autant plus que c’est le troisième d’affilée. On est tous conscients qu’on a vécu quelque chose d’incroyable et c’est ce qui nous motive aussi à essayer de continuer. »
L’ambition d’un quatrième sacre consécutif
La perspective de décrocher un quatrième titre de rang, voire d’égaliser un record, stimule sans cesse les joueurs.
« Déjà, on est super content de ce qui s’est passé, donc on a envie de reproduire ça. Il y a aussi forcément ce défi d’en faire un quatrième d’affilée, ce qui a déjà été fait au club, mais qu’une seule fois (entre 1994 et 1997). Et forcément, il y a toujours cette concurrence saine en interne qui nous booste à tous les entraînements et matches. C’est ça qui nous garde en appétit constamment, je pense. »
Cependant, le joueur préfère relativiser :
« De toute façon, c’est tellement loin et tellement dur qu’on ne peut pas dire : « On se le dit et on le fait. » On était concentré sur la reprise, sur les mecs qui sont arrivés, sur reprendre les marques, la prépa, les entraînements, la reprise de la saison. Et quand il y aura des matches qui compteront, c’est plus là qu’on pourra peut-être parler de ça. »
Attention à la gestion de la fatigue
Après une saison particulièrement chargée, Flament demeure vigilant quant à son état physique et mental.
« Pas de l’usure, mais je pense juste de la fatigue qui met du temps à passer. Après, on a bien pu couper, je me suis quand même entraîné, donc je ne suis pas arrivé hors de forme. C’est un début de saison que je dois aborder un peu différemment parce que j’ai accumulé pas mal de minutes la saison dernière. Il faut bien que je gère ma récupération, ma fatigue mentale et ne pas trop me surcharger en dehors du rugby pour continuer à être en forme. »
Une stratégie pour durer dans le temps
L’international expose sa méthode personnelle pour tenir la cadence :
« J’ai tendance à ne jamais vraiment me reposer. Quand je rentre à la maison, je dois faire ci, je dois faire ça, et du coup, je ne coupe jamais, donc déjà de me forcer à couper, ce que j’ai réussi à mettre en place. J’ai aussi mon soutien psy que je fais régulièrement. Je dois m’écouter aussi quand je sens que je commence à être un peu trop surmené. Essayer de me concentrer sur les moments où je dois être vraiment à 100% sur le rugby et m’accorder des temps de repos à côté. Après, il y a toujours le risque de blessure, on ne le contrôle pas tout le temps, mais c’est sûr qu’on s’expose plus quand on n’est pas forcément en forme. Je pense que j’arrive à repérer un peu mieux les signaux et j’essaie en tout cas de faire plus attention. »







