
Dans une interview accordée au quotidien L’Équipe, Ugo Mola, l’entraîneur du Stade Toulousain, s’est livré sans détour.
À l’aube de la saison 2025/2026, le manager toulousain a partagé sa méthode pour maintenir constamment son groupe motivé et mobilisé.
Il ne dissimule pas son inquiétude à l’idée de vivre un début de saison raté ou que son équipe perde pied.
Cette peur se révèle cependant être un moteur, lui permettant de rester vigilant et de faire évoluer son collectif. En voici un extrait:
« J’ai la peur de la chute de notre effectif, peur de mal démarrer une saison, peur de ne pas trouver l’énergie nécessaire pour que staff et joueurs s’épanouissent. Toutes ces petites craintes me gardent en éveil. Pour continuer de gagner, il faut nourrir la bête, je l’ai déjà dit. Mais il faut aussi que des garçons nous quittent.
Cette saison, c’est Richie Arnold et Alban Placines. Avant il y a eu des Max Médard ou Yoann Huget. Quand des personnes importantes partent, parfois que tu mets de côté de manière injuste, ce sont les moments les plus difficiles pour un entraîneur. Ma crainte est de savoir si j’ai encore l’énergie pour être clairvoyant et faire les bons choix.»
Suite à la défaite en demi-finale de la Champions Cup face à Bordeaux-Bègles, Mola reconnaît avoir traversé une phase de baisse de moral. Extrait:
« Après la défaite en demi-finales de Coupe des champions (35-18 face à Bordeaux), j’ai réuni mon staff. Sur un tableau, j’ai matérialisé trois colonnes avec les mots ”lassé”, ”fatigué” et ”un peu d’énergie”. Perso, j’ai eu un petit moment de lassitude. La sensation que je n’avais pas les clés pour remettre l’énergie nécessaire. Ça nous guettait. On enchaînait les embrouilles et les emmerdes.
Il en est ressorti que le niveau d’énergie était loin d’être bas dans le staff. Oui, certains étaient fatigués, mais pas lassés. C’était un peu provoc. Si nous étions trop à être lassés, on ne s’en serait pas sorti. En prenant le temps de récupérer, on allait la surmonter. On s’est parlés. Vraiment. Chacun a pris des trucs dans la bouche. On a baissé la tête, personne n’a lâché.»







