Ce samedi à 13 heures marque le coup d’envoi de la nouvelle saison du Top 14 avec la confrontation entre le Stade Français et Montauban, accompagnée d’une innovation notable.
La Ligue nationale de rugby (LNR) a instauré un rituel d’avant-match calqué sur ceux du football, tels que ceux observés en Ligue 1 ou en Ligue des champions. Le but avoué est de « professionnaliser » et « sacraliser » les instants précédant le lancement de la partie.
Un rituel inédit
Sur le plan pratique, une minute trente avant le coup d’envoi, les joueurs se positionnent face à face à la sortie du tunnel. Trente secondes plus tard, l’hymne officiel de la LNR est joué, tandis que l’arbitre accompagné de ses assistants récupère le ballon et traverse cette ligne formée par les joueurs – qu’il convient désormais de ne plus nommer « haie d’honneur » – pour gagner le centre de l’aire de jeu.
Les équipes se placent ensuite pour le démarrage du match.
Le malaise des arbitres
Au départ, le terme « haie d’honneur » avait été employé, ce qui a déclenché une réaction négative de la part des arbitres. « Nous n’étions pas favorables. Nous préférons ne pas être le centre de l’attention, ce qu’on préfère, c’est quand on ne parle pas trop de nous », confie un arbitre de haut niveau dans les colonnes du journal Le Parisien.
Même son de cloche chez Nicolas Datas-Tapie, responsable des officiels à la FFR :
« Moins on en fait autour de nous, mieux c’est. »
Il se montrait d’ailleurs très clair il y a peu :
« Si on m’avait posé la question, j’aurais immédiatement dit non. Et je pense que ça va s’arrêter là parce que ça ne nous plaît pas. »
La LNR fait marche arrière
Devant la contestation, la Ligue a ajusté son discours.
« Il ne faut pas le voir comme une haie d’honneur. C’est un protocole qui veut à la fois sacraliser le début du match et valoriser l’ensemble des acteurs, dont les arbitres, mais pas seulement les arbitres. Certains pensaient que c’était une haie d’honneur pour les arbitres, mais il ne s’agit pas de les applaudir ou de les sanctuariser plus que les autres. L’idée est de valoriser l’ensemble des acteurs, sans mettre qui que ce soit mal à l’aise », a précisé Yann Roubert, président de la LNR.
Un essai temporaire
Le protocole sera mis en place lors des premières journées afin d’en mesurer les effets.
« Testons et ne nous prenons pas la tête. On va appliquer ce protocole pendant une, deux, trois ou quatre journées, puis on fera un bilan. Et s’il faut réajuster, on réajustera », conclut Nicolas Datas-Tapie.
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