
Après la défaite de l’USAP sur son terrain face à Bayonne (19-26) lors de l’ouverture de la saison, le manager catalan Franck Azéma n’a pas caché sa frustration quant au niveau affiché par ses joueurs. Il a clairement lancé un avertissement en ciblant les points à rectifier sans délai.
Concernant ce premier match, ni le résultat ni la prestation n’ont été au rendez-vous…
Sur le plan de l’engagement, j’ai senti que les gars avaient répondu présent en termes de combat physique et athlétique. Mais dans la qualité de notre jeu, on a été loin du compte. Que ce soit le jeu au pied, la précision des transmissions, des fondamentaux indispensables pour pouvoir imposer son style et tenir la pression adverse, nous avons été trop approximatifs. On a réussi à revenir un peu à la pause, mais on a manqué de constance tout au long du match.
Les vingt premières minutes ont été très décevantes, et cela s’est poursuivi progressivement lors de la seconde mi-temps. Pour rivaliser avec des équipes comme Bayonne, qui visent un titre, il faut afficher ce genre de standards. Sinon, on ne peut pas exprimer notre caractère, notre jeu et notre savoir-faire. La priorité est donc claire : corriger notre technique individuelle et la lenteur d’exécution que nous avons montrée cette semaine.
La “furia” annoncée a finalement été éphémère…
Je pense que les joueurs n’ont rien lâché, ils ont maintenu la pression jusqu’au bout. On a eu deux ou trois occasions près de la ligne adverse pour faire la différence, mais nous ne les avons pas saisies. Mais la question n’est pas là : est-ce un problème de manque d’agressivité ou plutôt un problème de maîtrise du ballon et de simplicité dans les passes? J’ai vu des joueurs remonter tout le terrain et rattraper des Bayonnais à cinq mètres de notre ligne.
Mais ensuite, que faisons-nous avec ce ballon? Comment s’extraire de notre camp? Comment dominer cet espace et répéter une séquence efficace? Être capable de jouer un lancement, tenir la balle plusieurs temps? Voilà la vraie difficulté, il n’y en a pas d’autre. Aujourd’hui, notre exécution a été insuffisante.
Peut-on envisager que ces lacunes soient des traces de la saison précédente?
Nous sommes dans une nouvelle saison. Il ne s’agit pas de ressasser les fins de saison marquées par des access-matchs. Il faut en sortir. Nous venons de disputer notre premier match, aucune pensée à jouer un access-match cette année. Ce que je me demande, c’est comment nous allons progresser cette semaine avant d’affronter le Stade Toulousain. Si nous ne prenons pas de plaisir à conserver le ballon, à exécuter et améliorer nos compétences, notre jeu sera très limité et nous risquons de nous faire corriger sévèrement.
Alors, concentrons-nous sur le travail technique. C’est à notre portée. Ce n’est pas comme si nous avions des novices. Nous disposons de bons joueurs, maintenant il faut plus de concentration, d’application et de maîtrise sous pression. C’est là-dessus que nous devons travailler. […] Nous sommes tous frustrés : joueurs, staff, supporters. Ce n’est pas ce que nous souhaitons.
La confiance est-elle un problème?
Tout est lié, l’un influence l’autre. Mais je crois en la force intérieure du vestiaire. Sans cette qualité, le groupe aurait déjà explosé depuis longtemps. Certains joueurs arrivent, il faudra voir comment ils s’adaptent à cette exigence, ce travail nécessaire pour renforcer notre confiance, perfectionner notre jeu, obtenir des victoires. C’est ce vers quoi nous tendons tous.
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