
Le coach du RC Vannes, Jean-Noël Spitzer, s’est exprimé longuement dans une interview accordée à Midi Olympique.
À l’aube du choc face à Mont-de-Marsan, comptant pour la troisième journée de Pro D2, l’entraîneur a tenu à souligner la complexité et la qualité élevée de ce championnat.
Il estime que la Pro D2 dépasse même le niveau de l’URC. Extrait :
« C’est un championnat incroyable. J’ai lu un article qui l’envisageait comme peut-être le troisième meilleur championnat au monde en termes de qualité. Il y a sept championnats professionnels dans le monde, et la Pro D2 n’est pas le septième. C’est supérieur au championnat qu’il peut y avoir au Japon, je pense même que le haut du tableau est supérieur à l’URC. On l’a bien vu l’année dernière.
Aujourd’hui, l’antichambre du Top 14 est un championnat extrêmement crédible, qui n’a rien d’un championnat de deuxième niveau. Mais il a cette particularité d’être fait de « surprises », ce qu’on ne retrouve pas forcément dans l’élite. Tu es incapable de prédire qui va gagner, ni même de donner deux favoris avec certitude. C’est impossible de prédire qui va être relégué. Alors que selon moi, en Top 14, c’est plus facile. »
Sur les deux premières rencontres, le RC Vannes a reçu deux cartons rouges.
Concernant ce point, Jean-Noël Spitzer précise que la sévérité des cartons peut prêter à discussion. Extrait :
« Il a fallu s’adapter. Il faut qu’on arrive à se maîtriser. On peut toujours débattre sur la couleur du carton, mais ça reste une faute. Une faute par manque de maîtrise, manque de précision dans nos actions de contact. Il faut qu’on soit meilleur parce que ça pénalise le joueur et l’équipe. Ça génère de la frustration aussi, puisqu’on ne peut pas mettre notre jeu en place avec un trois-quarts en moins.
Une usure physique se crée chez les trois-quarts restants, et tu n’arrives plus à contre-attaquer ou à couvrir le terrain comme il faut. Malgré tout, les deux matchs sont des bonnes performances. On s’est sentie au point physiquement, capable de porter le ballon et, paradoxalement, discipliné. On a aussi manqué énormément de précision, de maîtrise. L’équipe prend dix pénalités dans les 22 mètres adverses, dont cinq sur des situations où on peut aller marquer, c’est un gros point noir à corriger. »







