
Pendant plus d’une décennie, Adrien Descottes, 44 ans, s’est imposé comme une figure incontournable du rugby français. Pourtant, cela fait près d’un an que l’arbitre originaire de la Drôme a quitté les terrains du Top 14.
Cette décision est le fruit d’un désaccord avec la nouvelle équipe d’arbitrage dirigée par Romain Poite et Mathieu Raynal. Le différend porte sur un plan de développement introduit cet été, considéré par Descottes comme trop contraignant.
Il expliquait ainsi au Dauphiné Libéré : « Cela ajoutait beaucoup de contraintes entre les nombreux stages et le travail vidéo décuplé. Moi, je ne suis pas professionnel, j’ai un travail à côté et une famille, je ne peux pas mettre mon couple en péril pour ça ».
Avec plus de 100 matchs arbitrés en Top 14 à son actif, Descottes avait officié notamment en touche lors de la finale 2023 entre Toulouse et La Rochelle (29-26). Il souhaitait poursuivre sa carrière au moins une saison supplémentaire, mais ses demandes d’adaptation, dont celle de limiter sa participation à une rencontre par mois, ont été rejetées.
« Ils veulent un groupe d’élite de dix arbitres centraux maximum pour le Top 14 et la Pro D2. On m’a dit qu’il n’y aurait aucun passe-droit. Je suis très déçu, mais je ne vais pas me battre contre la terre entière », confiait-il.
Dans une interview accordée à Midi Olympique ce jeudi, Adrien Descottes est revenu sur ce tournant dans sa carrière d’arbitre.
Il admet qu’il aurait souhaité une fin différente.
Il révèle également avoir eu un message d’Ugo Mola récemment. Voici un extrait :
« J’aurais voulu pouvoir choisir ma sortie. Avec le changement de gouvernance, il y a moins de sentiments. Tous les arbitres sont en contrat pro et tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Il faut être bon, il faut être beau, il faut être maigre.
J’aurais aimé finir sur le terrain où j’avais commencé, à Clermont, ou à Lyon, pas loin de la maison, pour finir devant ma famille et mes amis. Je pense avoir laissé une bonne image. J’ai eu un message d’Ugo Mola la semaine dernière pour me dire qu’ils ne m’avaient pas oublié. Ils bossaient la discipline à l’entraînement et ils m’avaient mis en photo… »







