
Jonathan Danty, le trois-quarts centre du Stade Rochelais, s’est livré lors d’un entretien avec Sud-Ouest, à l’aube de la rencontre face à Clermont au Stade Marcel-Deflandre, comptant pour la deuxième journée du Top 14.
L’international ne cache pas une saison 2024/2025 particulièrement frustrante. Extrait :
« Je reste sur une saison quasi-blanche (19 matchs, NDLR) : j’ai joué, j’ai été blessé, j’ai joué, je n’ai pas été bon, j’ai été blessé… Au meilleur de ta forme, on parle de toi positivement ; quand tu es moins bon, un peu absent, on ne parle quasiment plus de toi. Ou en mal. Ça ne m’a jamais dérangé. »
Jonathan Danty revient sur ses ennuis physiques et exprime sa volonté de mieux gérer son corps. Extrait :
« Brice Dulin me disait souvent : « plus tu vieillis, plus tu dois prendre soin de ton corps, te préparer avant de t’entraîner ». Ceux qui avaient arrêté m’avaient toujours prévenu. On ne les croit jamais, c’est la légende du vieux (rires) mais non, c’est la réalité. Quand tout allait bien, je ne me posais pas forcément la question. Mais la saison dernière a été délicate.
Des blessures qui ne posaient aucun problème il y a cinq ou six ans sont plus dures. Je paie peut-être aussi les pots cassés du manque de discipline de préparation d’avant-entraînement, d’avant-match… Chauffer le genou, faire deux, trois exercices, arriver 20 minutes avant… Pour l’instant, tout va bien. Je n’ai pas raté un entraînement de la présaison. Je n’ai pas le sourire tous les matins (rires) mais je fais en sorte de revenir. »
Il est conscient que ses performances conditionneront le soutien des supporters rochelais, tandis qu’une baisse de régime pourrait le marginaliser. Extrait :
« Je me concentre sur le groupe, sur la confiance des coaches. Si je suis bon, je sais que j’aurai 150 000 supporters. Sinon, je n’en aurai peut-être qu’une, et ça sera ma mère. Je travaille au maximum pour être meilleur, c’est le plus important. »
Enfin, il affirme son envie de retrouver une régularité avec le Stade Rochelais en ce début de saison. Extrait :
« Par contre, j’ai beaucoup d’appétit, de fraîcheur mentale. J’essaie d’être plus à l’écoute de mon ressenti. J’ai dit aux coaches que j’allais jouer le jeu à 100 %, et qu’à 100 %, sans gêne, je serai sur le terrain. Il faut aussi que le staff joue le jeu ; lorsque je lui dis que je suis moyen, ce n’est pas parce que j’ai la flemme. C’est une histoire de confiance. »







