
À la veille de la rencontre face à Montpellier ce samedi, Joris Segonds, ouvreur de l’Aviron Bayonnais, s’est livré dans une interview accordée à Sud-Ouest.
Dans cet entretien, il revient notamment sur son choix de rejoindre Bayonne en 2024, alors qu’il évoluait auparavant sous les couleurs du Stade-Français Paris.
Le rôle décisif de la présence de Camille Lopez dans son arrivée au club basque est mis en avant. Voici un extrait :
« Quand j’ai signé à Bayonne, je savais très bien qu’il y avait Camille Lopez. Mais c’était un choix de partir dans un club où il y avait une pointure. C’était le roi à Bayonne. J’ai eu de la chance d’être avec lui, il m’a pris sous son aile dès que je suis arrivé. Il m’a énormément aidé.
Lors de certains matchs, il a poussé le staff pour que je commence plutôt que lui. En signant à Bayonne, c’est sûr que je ne m’attendais pas à disputer les phases finales dès ma première saison. Je me disais que ça serait déjà énorme si on arrivait à accrocher le top 6. C’est beau ce qu’on a fait. On a qu’une seule envie, y retourner. Mais à attention à la redescente… »
Il se dit également très satisfait que Camille Lopez ait intégré le staff technique. Extrait :
« Camille a toujours eu l’âme d’un leader. Quand on faisait les réunions pour définir le jeu, le lundi, il avait déjà un peu basculé dans le rôle du coach : il donnait beaucoup de consignes. Ça s’est fait tellement naturellement que le groupe n’a pas l’impression d’avoir un entraîneur de plus. A titre personnel, il me donnait des conseils comme s’il était déjà coach. »
Interrogé sur les arrivées estivales de Gareth Anscombe et Herschel Jantjies, Joris Segonds rappelle que leur statut d’étrangers complique les échanges, notamment à cause de la langue, une difficulté qui ne se posait pas avec Guillaume Rouet et Camille Lopez. Extrait :
« Au-delà du fait que c’étaient de bons joueurs, c’étaient des « Français » : jouer à la charnière, ça impose de parler énormément. Le club a recruté le Sud-Africain Herschel Jantjies et le Gallois Gareth Anscombe. Même si on parle le même langage sur le terrain, la barrière de la langue peut être compliquée.
Au début, ça peut être compliqué pour l’organisation. Ce sera aussi à Max (Machenaud), Baptiste (Germain) et moi de les aider. Guillaume était un enfant du club, il connaissait tout de l’Aviron. Mais Herschel et Gareth sont des internationaux, ils vont nous amener leur vécu. »
Pour conclure, Camille Lopez évoque la motivation accrue des équipes adverses à Jean-Dauger, à l’image de l’Aviron Bayonnais qui ne sera plus considéré comme un outsider. Extrait :
« Le staff est revenu sur la saison passée : elle a été magnifique. Il nous a d’ailleurs demandé de nous appuyer sur ce qui était bien la saison dernière. Mais les compteurs sont remis à zéro, tout le monde repart sur la ligne de départ. Cette saison sera encore plus dure que la précédente. L’an dernier, on est la seule équipe à ne pas avoir perdu à domicile. Je pense que ce sera un objectif pour les autres clubs de nous faire tomber à Jean-Dauger. On n’est plus l’outsider ou la surprise, nos adversaires vont vouloir faire tomber un demi-finaliste. »







