
Thomas Ramos, arrière du Stade-Toulousain, s’est livré longuement dans les colonnes du journal L’Équipe.
Il a notamment évoqué la fin de la rencontre contre Clermont, remportée au Stade Marcel-Michelin lors de la première journée du Top 14.
Durant les dernières minutes, Thomas Ramos a dû recadrer fermement un de ses coéquipiers, le talonneur Thomas Lacombre.
L’arrière Toulousain explique les raisons de ce rappel à l’ordre. Extrait :
« C’est un jeune joueur. On a besoin de lui parce qu’il vient d’entrer et pour être clairvoyant dans ce qu’il fait. Et à ce moment-là, il s’embrouille sur le terrain et laisse beaucoup de jus à faire ça. Au final, il reste au sol parce qu’il est cramé. Je lui ai donc juste dit que s’il n’avait pas passé trente secondes à faire de la lutte au sol, il aurait été moins exténué. »
Il précise qu’il lui arrive parfois de présenter ses excuses après avoir haussé la voix. Extrait :
Oui, mais ça m’arrive de m’excuser aussi après avoir haussé le ton. Comme ça m’arrive de donner une mauvaise consigne et de dire ensuite « désolé, c’est de ma faute ». C’est le jeu aussi de dire que ce n’est pas toujours les autres qui se trompent.
Tant avec le Stade-Toulousain qu’avec le XV de France, Thomas Ramos enchaîne les performances remarquables.
Le joueur affirme qu’il est resté le même malgré la notoriété grandissante. Extrait :
Les gens parlent peut-être un peu plus de moi aujourd’hui, mais je n’ai pas eu besoin d’attendre le début de cette saison pour être celui que je suis. Il me semble que je suis le même qu’il y a trois ans dans le groupe, avec les mecs. Ma façon d’être n’a pas changé, c’est peut-être la manière dont on me voit qui a évolué.
Il reconnaît néanmoins avoir renforcé sa confiance grâce à ses succès récents. Extrait :
C’est certain que le fait de pouvoir jouer au niveau international à différents postes, notamment à deux (arrière et ouvreur) m’a permis de prendre encore plus confiance en moi. Après, ce n’est pas parce qu’on parle plus de moi que ma façon d’évoluer au quotidien va changer. J’ai une certaine façon de faire, et peu importe les retombées. Tant que j’estimerai avoir la même exigence envers moi qu’envers mes coéquipiers, je continuerai à être comme je suis.
Il revient ensuite sur la bonne forme affichée par le Stade-Toulousain dès le coup d’envoi de la saison. Extrait :
La saison dernière, c’était pareil, on n’avait eu que trois semaines de préparation. On avait joué à Vannes, qui montait de Pro D2. Là, à Clermont, ça a été un gros combat d’entrée, avec vingt premières minutes très intenses face une équipe très agressive. Sur cette première journée, on a vu que des équipes étaient déjà en forme, donc on se devait aussi de montrer qu’on était là. Commencer la saison avec une victoire à l’extérieur, ça permet de mieux se projeter.
Ce qui nous a aidés à Clermont, c’est notre discipline. Premier match de la saison, 8 pénalités concédées à l’extérieur, c’est une stat importante qui nous permet aussi de gagner ce match. On a ainsi empêché Clermont de venir dans nos 22 mètres et de nous faire mal avec ses ballons portés. C’était important de les laisser loin de notre ligne.
Il témoigne ensuite de la détermination sans faille du groupe Toulousain. Extrait :
À partir de 2023, on a recommencé à gagner, parce que déjà, quand on joue au Stade Toulousain, c’est pour gagner des titres. On se doit d’être motivés à chaque début de saison. On a un staff qui nous permet aussi de nous remettre en question, qui trouve chaque année des ressorts sur lesquels s’appuyer pour nous challenger. Mais la plus grande de nos motivations, c’est de s’imaginer revivre une saison sans titre comme en 2022. Ça, on ne veut surtout pas !
Il met en avant les bénéfices des six semaines de repos accordées par le staff. Extrait :
Ce qu’il y a de bien, c’est que le staff nous a laissés six semaines de vacances. Pour se régénérer au niveau mental, c’est quand même bien. Ça permet de couper totalement du rugby pendant quelque temps et ensuite de s’y remettre. Et après, j’ai l’impression que si on est aussi frais, c’est parce que le staff nous gère plutôt bien. La saison dernière, beaucoup de joueurs ont été utilisés, il y a eu du turnover, des coupures de dix ou quinze jours pour les non-internationaux. Ce sont des choses qui permettent de faire souffler les corps et la tête. Ce qui nous maintient aussi, c’est l’émulation qu’il y a dans ce groupe. Il y a beaucoup de grands joueurs à tous les postes, donc la concurrence fait qu’on est obligés d’être en éveil et de ne jamais montrer une faiblesse, parce que sinon ne joue pas. C’est toutes ces choses qui font qu’on repart avec le sourire.
Pour clore son entretien, Thomas Ramos évoque la prochaine rencontre contre l’USAP, programmée ce samedi à Ernest-Wallon. Extrait :
Il y aura du monde au stade, et évidemment que ça sera important de marquer notre territoire et de montrer que ça sera difficile de gagner chez nous. On aura en face une équipe de Perpignan qui sera revancharde par rapport à sa défaite de la semaine derrière (19-26 face à Bayonne). À nous de ne pas tomber dans le match piège, d’être sérieux dès le coup d’envoi, de construire notre match.







