Après un passage discret de trois ans au Racing 92, Cameron Woki retrouve enfin le paysage bordelais. À 26 ans, le joueur international français entend relancer sa carrière dans le club où tout avait débuté en Top 14.
Son sourire retrouvé sur la pelouse du stade Moga et sa prestation convaincante face à La Rochelle (23-18) laissent penser que le troisième ligne a retrouvé un nouvel élan.
« J’ai toujours su que mon histoire à Bordeaux n’était pas terminée », déclare-t-il dans les colonnes de Sud-Ouest. « J’ai l’impression que je ne suis jamais parti, j’ai la même place dans le vestiaire qu’il y a trois ans. C’est plein de souvenirs. J’ai toujours dit que j’ai besoin d’être heureux pour être bon. Aujourd’hui, je suis le plus heureux. »
Issu de la formation de l’UBB et révélé au grand public entre 2017 et 2022, Woki revient désormais plus expérimenté et transformé.
« On ne dirait pas qu’il est un nouvel arrivant, il connaît la majeure partie des trois-quarts de l’équipe », observe Christophe Laussucq, responsable de la défense. Le capitaine Jefferson Poirot complète : « Là où il a changé, c’est sur son leadership. C’est un joueur qui a mûri. »
Le départ précipité en 2022, consécutif à un différend avec Christophe Urios, reste marqué dans les esprits. Cependant, l’intégration à son nouveau club n’a jamais vraiment réussi. Moins brillant sur le terrain et plus discret en dehors, Woki n’a jamais cessé de penser à Bordeaux.
« C’est vrai que pour le côtoyer souvent, j’avais l’impression qu’au Racing, il était un peu éteint et moins joyeux qu’à Bordeaux », partage son ami Matthieu Jalibert.
Ses sollicitations répétées à Laurent Marti ont été nombreuses durant ces deux dernières saisons, comme le confirme Sud-Ouest. Mais il semblait qu’aucune opportunité ne lui était proposée.
Quand l’UBB, alors championne d’Europe, a cherché un remplaçant à Guido Petti, la possibilité de le récupérer s’est naturellement imposée. Grâce à la bonne entente entre Jacky Lorenzetti et Laurent Marti, le transfert s’est finalisé. Woki a même consenti à une réduction salariale afin de revenir officiellement à Bordeaux.
« Je reviens à Bordeaux avec cette envie de jouer pour mon club de cœur. Ici, j’ai tout connu, mes premières minutes en pro, ma première sélection en équipe de France. Bordeaux m’a tout donné. Aujourd’hui, je dois juste lui rendre la pareille. »
Cette saison, les attentes seront élevées à son égard. « Il a forcément un peu de revanche à prendre sur lui-même, sur ses performances, sur le visage qu’il a montré ces deux dernières saisons », analyse Laussucq.
De quoi espérer un véritable renouveau pour le joueur.
