
Le Stadium Ernest-Wallon a été le théâtre samedi d’une prestation contrastée du Stade Toulousain.
Malgré une victoire nette et sans bavure face à Perpignan (31-13) avec le bonus offensif, le champion de France a montré un visage particulièrement désordonné, peu fluide.
« Un des plus mauvais matches », admet Pierre-Louis Barassi, qui ne cache pas sa déception : « On a été un peu suffisants, on a manqué d’agressivité et multiplié les mauvais choix. »
De son côté, Alexandre Roumat relève « beaucoup trop de ballons tombés » et considère que les joueurs ont manqué de concentration par rapport à la rencontre contre Clermont une semaine plus tôt.
Dans ce contexte chaotique, une figure s’est démarquée pour stabiliser le jeu toulousain : Romain Ntamack. De retour après une opération du genou réalisée début juillet, l’ouvreur a démontré une technique irréprochable, alliant sobriété, précision et efficacité.
Jean Bouilhou loue sa prestation dans L’Équipe :
« Romain a été très juste. Il a tenu le match à des périodes où il y avait du flottement, beaucoup d’en-avant. Lui n’en a pas fait. Ça nous a permis d’exister à des moments offensifs clés. Il a tenu son rang, c’est ce qu’on attend, évidemment, d’un joueur de son calibre. »
Son influence s’est notamment ressentie lors de plusieurs actions déterminantes : une passe intérieure pour Barassi qui a abouti à un essai, une passe extérieure envoyée à Ramos sur l’essai de Delibes, une sautée cruciale pour Pouzelgues, ainsi que des touches parfaitement exploitées. Déjà performant face à Clermont la semaine précédente, Ntamack confirme ainsi un retour rapide à son meilleur niveau, moins de deux mois après sa chirurgie.
Bouilhou ne cache pas son impression :
« C’est quelqu’un d’extrêmement sérieux dans sa préparation. Sa performance lors du match de préparation nous a rassurés. Quand il est à 100 % de ses moyens physiques, il met de la structure dans notre jeu et ça nous fait du bien. »
À six semaines des tests d’automne, le XV de France peut se réjouir de revoir son ouvreur numéro 10 à ce niveau.
Quant à Toulouse, il sait désormais que son leader est bien de retour au premier plan.







