
Chaque revers subi par les All Blacks est vécu comme une véritable tragédie nationale. La lourde défaite contre les Springboks (43-10) du 13 septembre s’inscrit pleinement dans cette tradition. Depuis son arrivée à la tête de la sélection néo-zélandaise début 2024, Scott Robertson a déjà enregistré six défaites en 21 rencontres, un chiffre inhabituel pour une équipe d’une telle stature où le rugby représente bien plus qu’un simple sport.
Invité sur le plateau de Stan Sports, l’ancien international Sonny Bill Williams (58 sélections), désormais consultant, a livré un témoignage particulièrement poignant.
Il décrit la profonde désolation que ressent toute une nation après chaque défaite des Blacks. Extrait :
« Je vois ça comme des signaux de danger pour les Wallabies. J’ai déjà été en stage où on a perdu un match et c’était comme à la morgue, comme un deuil… comme si quelqu’un était mort. »
Pour le double champion du monde, le moral des Néo-Zélandais à l’approche du match contre l’Australie pourrait bien devenir un facteur positif.
L’ex-Toulonnais insiste sur la réponse qu’il attend des Blacks dans leur temple historique. Extrait :
« Je sens que cette pression va ressortir. On joue à l’Eden Park… Donc oui, je vois des signaux de danger pour les Wallabies. Si les Wallabies ont la confiance pour jouer un peu à leur manière, ça peut devenir intéressant. Mais moi, je sens qu’on est prêts pour une très grosse occasion à l’Eden Park. »
Ce scénario évoque celui du mois dernier : après une défaite humiliante contre l’Argentine (29-23), la première en 16 déplacements chez les Pumas, les All Blacks avaient su rebondir deux semaines plus tard à… Eden Park en s’imposant face à l’Afrique du Sud (24-17). Ce précédent donne de l’espoir à une équipe en quête de renouveau.
Malgré cette crise émotionnelle que traverse le pays, Scott Robertson conserve la confiance de la fédération. Néanmoins, chaque nouveau match, à commencer par ce choc essentiel contre les Wallabies, sera observé de très près.







