
Ce mardi, au moment où la commission disciplinaire revisitait les sanctions décidées à l’encontre de Manae Feleu et Axelle Berthoumieu suite à leur appel, Gaëlle Mignot, co-sélectionneuse de l’équipe de France féminine de rugby, est intervenue publiquement.
Elle a ainsi abordé les conséquences de ces décisions sur le collectif tricolore, en insistant particulièrement sur le cas de la troisième ligne.
Dans un entretien accordé à Midi Olympique, elle a partagé les réactions de l’équipe après la première annonce du verdict :
« C’est toujours un moment difficile pour un groupe. Apprendre qu’on a deux filles de chez nous qui sont aujourd’hui potentiellement suspendues et qui ont fini la compétition, c’est toujours compliqué. Je crois qu’on ne souhaite ça à personne. (…) Hier c’était un petit peu difficile mais je crois que la force de ce groupe c’est aussi de se rebooster très vite et déjà ce matin on l’a senti. On a basculé sur ce qui va nous attendre ce week-end. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts et le groupe a envie de se resserrer là-dessus. »
« Ce comportement sur un terrain de rugby est inadmissible »
À propos d’Axelle Berthoumieu, Gaëlle Mignot n’a pas caché son désappointement :
« Sur le coup, on est un peu choqués. C’est forcément un geste que l’on ne cautionne pas du tout. Ce comportement sur un terrain de rugby, est inadmissible. Axelle a présenté ses excuses à l’ensemble du groupe. Clairement, elle a eu un moment où elle a perdu pied. Elle est forcément impactée, ce qui est normal. Mais le groupe est là aussi pour la soutenir. On ne cautionne pas ce qui s’est passé, mais malgré tout, ça reste un membre de notre équipe et on est là pour la soutenir et pour l’aider. »
« On a fait le choix de garder les deux joueuses »
La co-sélectionneuse a confirmé que Manae Feleu et Axelle Berthoumieu resteront intégrées à l’effectif des Bleues jusqu’à la fin de la Coupe du Monde :
« Oui, on a fait le choix de garder les deux joueuses avec nous. De toute manière, ce sont des filles qu’on ne peut pas remplacer. Elles vont rester avec nous et je crois qu’on a aussi envie de les avoir dans le groupe. Elles vont apporter toute leur énergie et leur détermination pour faire bosser l’équipe. C’est important de les garder avec nous. »
« On n’est pas inquiets »
Enfin, Gaëlle Mignot a assuré que le staff avait déjà envisagé plusieurs alternatives en deuxième ligne :
« Depuis que la nouvelle est tombée, forcément ça cogite dans nos têtes. Après, on n’est pas inquiets. On a construit ce groupe de 32 joueuses en se disant que les 32 pouvaient jouer et rentrer à n’importe quel moment. On a des options en deuxième ligne. Il y a Hina Ikahehegi et Taina Maka. Il y a aussi Charlotte Escudero qui peut couvrir le poste. Cela va tourner autour de ces options-là. »







