
Pour sa toute première apparition à domicile sous les couleurs du Racing 92, Léo Carbonneau a su pleinement relever le défi.
Ce jeune demi de mêlée de 20 ans, transféré cet été en provenance de Brive, a marqué l’essai inaugural du duel face à l’UBB (victoire 44-32) et s’est montré décisif à deux reprises en faveur de son capitaine Max Spring. Malgré la joie palpable suite à cette rencontre, le fils de l’ancien international Philippe Carbonneau garde les pieds sur terre.
Dans des propos rapportés par RMC Sport, le joueur revient sur ce début parfait face à Bordeaux :
« C’était un peu l’euphorie. On s’était dit toute la semaine qu’il fallait faire une grosse entame, que le match à Lyon, c’était qu’une erreur. Il fallait qu’on le montre ce dimanche contre Bordeaux qui est une des meilleures équipes du championnat. Cela nous tenait à cœur et franchement on l’a bien fait. On a été très réaliste aussi sur chacune de nos rentrées dans les 22 mètres adverses. »
Bien qu’il garde une certaine humilité, il n’oublie pas cet essai inscrit sous ses nouvelles couleurs :
« C’est un essai de numéro 9, je n’ai rien à faire ! J’ai Vinaya Habosi qui sort une passe après contact venue d’ailleurs, puis Naitovi qui cadre super bien le dernier défenseur. J’ai juste à marquer. Quand on joue avec des joueurs comme ça, il faut toujours être vigilant à l’intérieur parce qu’on sait qu’à tout moment, ils peuvent casser la ligne. »
Son lien avec Max Spring a également été un point fort de sa prestation :
« Max, c’est quelqu’un qui sent le rugby énormément. Il sent les coups. Il sait, il voit quand je vais déclencher. On se connecte très vite sur le 2 contre 1, petit côté. C’est super de trouver des connexions et quand ça marche, c’est encore mieux. »
Des débuts encourageants assombris par un manque de discipline
Carbonneau a confirmé qu’il méritait la confiance placée en lui, mais il regrette ses deux cartons jaunes reçus, ce qui a conduit à un carton orange.
« C’est ce qui gâche un peu mon match. Ce sont deux fautes que je n’ai pas à faire du tout. Je me suis excusé par rapport à ça. L’indiscipline, c’est ce qui plane au-dessus de notre jeu, notamment à Lyon. C’est quelque chose qui va pénaliser l’équipe donc je ne suis pas content et j’en suis même déçu. Cela va m’apprendre à ne pas faire ces fautes bêtes. »
Du championnat de Pro D2 à l’élite du Top 14 : un véritable challenge
Formé et lancé au sein du club de Brive, Léo Carbonneau découvre donc cette saison le Top 14, une expérience qu’il aborde avec de l’enthousiasme et de la lucidité.
« Sur l’intensité physique, les plaquages, les contacts, la Pro D2 est un championnat qui est connu pour ça, donc ça s’équivaut. Après la qualité des mains, du sens de jeu, de l’intelligence de jeu, quand on joue avec des joueurs comme ce dimanche et aussi contre des joueurs comme Penaud, Bielle-Biarrey, ce sont des joueurs qui sentent le rugby. Je suis venu au Racing pour chercher des responsabilités et j’ai réussi à faire une bonne entame. »
Déjà pressenti comme un talent prometteur au Racing 92, Léo Carbonneau a livré une première prestation réussie à l’Arena et semble déterminé à progresser rapidement tout en faisant oublier ses erreurs de jeunesse.







