
Le Biarritz Olympique est à nouveau confronté à une période troublée de son existence. Alors que le club souffre d’une situation financière complexe, un repreneur potentiel se dessine : il s’agit de Pascal Bovis, entrepreneur basé en Île-de-France et également propriétaire de l’équipe féminine de football de Fleury-Mérogis (D1).
La grande question demeure toutefois : le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, principal actionnaire du BO, acceptera-t-il de céder son club ?
D’après Sud-Ouest, Pascal Bovis a prévu une visite à Biarritz aux alentours du 23 septembre, date à laquelle il rencontrera les responsables du club ainsi que Pierre-Édouard Stérin. Ce dernier, connu pour ses liens avec l’extrême droite, ne ferme pas la porte à une revente d’un club qui lui pèse financièrement : il y a investi 3,5 millions d’euros en un an, montant qu’il espère récupérer en cas de vente.
Le chef d’entreprise francilien a confirmé son intérêt tout en restant prudent.
« Pour l’instant, il est trop tôt pour parler. Mais je serai à Biarritz autour du 23 septembre », a-t-il déclaré à Sud Ouest.
Cyril Arrosteguy, président du directoire du club, a aussi tenu à modérer les attentes après les premières annonces.
« Malgré l’intérêt porté par la famille Bovis (qui viendra au match avec moi) au club, nous n’avons strictement rien commencé en termes de négociation », a-t-il écrit dans un message adressé aux salariés.
Durant l’été, Arrosteguy est devenu l’interlocuteur principal de la famille Bovis. Il a notamment rencontré Alexandre Bovis, l’un des fils, en juillet à Biarritz, en présence de la maire Maider Arosteguy. Les documents financiers du club ont été communiqués en vue d’un audit.
Un nouveau protagoniste est toutefois entré dans la danse ces dernières semaines. Louis de Baudus, récemment nommé directeur général, a pris la responsabilité des négociations.
« C’est Louis qui a maintenant la main sur tous les sujets », confirme Sébastien Loux, membre du conseil de surveillance, qui représentait jusqu’ici la société Otium, holding de Stérin.
Le point crucial reste le montant demandé. Stérin, qui détient 85 % des parts de Biarritz Olympique, cherche à récupérer les 3,5 millions investis, incluant garanties financières, bail emphytéotique du stade et autres frais. Un montant conséquent pour un club en déficit qui pourrait freiner certains candidats.
Sébastien Loux met néanmoins en avant l’enthousiasme des Bovis :
« J’en ai parlé avec le fils (Alexandre), ils savent très bien qu’ils ne gagneront pas des cents et des mille. Mais ils sont passionnés, ils adorent le sport », affirme-t-il.
Dans l’éventualité où Pascal Bovis deviendrait le prochain propriétaire, il devra rapidement apporter des garanties financières. En effet, l’Autorité de régulation du rugby (A2R) exige 2,7 millions d’euros pour la saison en cours, un montant qui pourra être renégocié une fois le repreneur officiel.
Un défi de taille, mais pas insurmontable. Le succès de Pascal Bovis à Fleury-Mérogis, aussi bien avec l’équipe féminine en D1 que la section masculine, joue en sa faveur auprès de l’A2R. Reste à voir si sa passion suffira à écrire un nouveau chapitre positif au Pays basque.







