
Le SU Agen doit faire face à une épreuve difficile avec son demi de mêlée, Dorian Bellot, qui traverse une phase compliquée.
Âgé de 25 ans, Bellot est confronté à des troubles cardiaques depuis plus d’un an et demi, ce qui l’a contraint à mettre sa carrière sportive en suspend. Après une IRM réalisée en fin de semaine dernière, le joueur s’apprête à subir une opération essentielle ce vendredi, dans l’espoir de comprendre l’origine de ses malaises et d’envisager un retour au jeu.
Dans un entretien accordé à La Dépêche, l’athlète confie avoir traversé des moments très difficiles depuis la suspension de sa carrière.
« Honnêtement, cela a été très dur les premiers jours. Là, je suis plus rempli d’espoir qu’autre chose. J’attends mon intervention vendredi en espérant qu’on trouve quelque chose, et qu’on puisse y remédier par une intervention chirurgicale. Je préfère me dire que tout va bientôt rentrer dans l’ordre que de penser négatif. »
Des symptômes inquiétants
Depuis plus de 18 mois, le joueur originaire de Gironde fait face à des symptômes alarmants : des accélérations soudaines du rythme cardiaque, des vertiges et des douleurs intenses.
« Monter à plus de 200 pulsations par minute, cela peut arriver chez les sportifs. Mais monter à plus de 200 sur une phase arrêtée, et la tenir pendant plus de 2’15, c’est là où on comprend qu’il y a un problème… J’ai des vertiges, les jambes coupées, proche de l’évanouissement et une pointe au cœur très forte. »
Pour surveiller son état, un dispositif appelé « Reveal », une sorte de minuscule batterie placée sous la peau, enregistre en continu son rythme cardiaque. Néanmoins, malgré ces examens, les médecins restent à ce jour dans l’incertitude quant à l’origine exacte de ses troubles.
Un rêve mis entre parenthèses
Cette pause forcée est un véritable crève-cœur pour Bellot :
« Cela a toujours été mon rêve de gosse de faire du rugby. Mais à tout moment, si je continue à faire du sport à haute intensité, je peux faire un arrêt cardiaque. Franchement, il y a plein de choses qui passent par la tête. Mais je préfère prendre du recul et me dire que je ne joue plus au rugby, mais que je ne joue plus non plus avec ma santé. »
Les résultats de l’IRM ont permis d’éliminer la piste d’une malformation cardiaque, une avancée qui apporte un certain soulagement, même si le doute subsiste :
« Ni confiant ni optimiste, je laisse mon destin entre les mains des pros. Je me dis que tout va rentrer dans l’ordre. »
Un soutien unanime
Face à cette épreuve, le joueur peut compter sur le soutien précieux de ses proches, de ses coéquipiers et d’une large communauté de supporters :
« J’ai reçu un nombre incalculable de messages. Ce sont des choses qui touchent. Je sens qu’il y a un paquet de monde derrière moi. Cela me fait un bien fou. Je les remercie du fond du cœur, et je leur promets que je vais bientôt retourner sur le terrain. »
Le souhait du public agenais est désormais clair : voir leur demi de mêlée revenir en pleine forme et reprendre sa place sur les terrains.







