
Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit à la fin de la saison précédente, le talonneur international français Peato Mauvaka n’a pas encore retrouvé le chemin des terrains.
Dans un entretien accordé à L’Équipe, le joueur du Stade Toulousain confie néanmoins qu’il se porte très bien.
Il estime pouvoir effectuer son retour en Top 14 dès le mois de novembre. Extrait :
Tout va très bien. J’ai été opéré il y a un peu moins de quatre mois et je suis en avance sur le protocole de reprise. Je prends mon temps comme me le conseillent pas mal de coéquipiers passés par cette blessure, notamment Anthony Jelonch. Je me freine un peu.
J’imagine reprendre courant novembre. Sans mon fils à la maison, j’aurais voulu reprendre plus tôt. Mais avec le petit, je ne vois pas le temps passer, les journées sont bien chargées. Je ne suis qu’à quatre mois après l’opération. Mais j’ai l’impression que ça fait 8 mois que je ne joue pas !
Il revient sur le moment où il a subi sa blessure, le 29 avril dernier, lors d’une séance d’entraînement avec Toulouse. Extrait :
J’étais en pleine forme à ce moment-là et les phases finales des deux compétitions (Top 14 et Coupe des champions) approchaient. Ma compagne (Chloé) se levait la nuit pour que je dorme le plus possible et que je sois au maximum de mes capacités sur le terrain. Tous les voyants étaient au vert.
Mais la semaine de la demi-finale européenne, à la fin d’un entraînement, j’ai senti mon genou lâcher. L’action était terminée, mais comme j’étais à cinq mètres de la ligne, j’ai continué jusque dans l’en-but. J’ai tout de suite compris que c’était grave. La douleur n’était pas si forte, mais je sentais mon coeur battre très vite, ça envoyait du sang dans les vaisseaux ! (il sourit).
Peato Mauvaka confie avoir eu un coup dur moralement à cause de cette blessure. Extrait :
Forcément. Je savais que ma saison était terminée. Le premier jour a été difficile. Depuis 2019, j’ai eu la chance de disputer toutes les phases finales avec le Stade Toulousain. Nous étions trois dans ce cas avec Pita Ahki et François Cros. J’ai lâché les mousquetaires ! J’ai pris un coup au moral à cause de ça. Au bout de trois jours, ça allait déjà mieux, j’ai vite réussi à remarcher, je n’avais plus les béquilles. J’ai été opéré quinze jours plus tard. De nouveau, je ne pouvais plus marcher. Mais j’ai rapidement attaqué la rééducation.
Éloigné des terrains, il a suivi les rencontres de la phase finale à distance. Extrait :
La demi-finale de Coupe des champions face à Bordeaux (défaite 35-18) a été difficile à regarder. C’était juste après ma blessure et on a ramassé ! La phase finale de Top 14, je l’ai bien vécue. La blessure était derrière moi. J’étais en mode supporter ! La demi-finale à Lyon (victoire 32-25 face à Bayonne), je n’y étais pas. Je m’étais fait mal à l’ischio sur un exercice, une adhérence avait sauté. Par contre la finale (39-33 face à l’UBB), c’était un très bon moment. On n’a pas fait semblant ! En mode supporter de Fédérale ! C’était énorme.







