
Le talonneur du Stade Toulousain, Peato Mauvaka, s’est longuement confié au journal L’Équipe à propos de sa convalescence, conséquence d’une blessure au genou survenue en avril dernier.
Ce joueur, qui espère reprendre la compétition en Top 14 dès le mois de novembre, souligne à quel point la naissance de son fils lui a été d’un grand soutien pendant cette période difficile. Extraits :
« Oui, la naissance d’Isaac m’a aidée, quasiment dès le lendemain. J’en ai profité pour m’occuper plus de lui. Par exemple la nuit, j’ai pris le relais de ma compagne. J’avais de la chance car il se réveillait une fois vers trois heures du matin et ensuite vers six heures. Ce n’était pas toutes les heures ! (il sourit).
Par contre, Chloé était obligée de me réveiller. J’ai le sommeil profond, je n’entends rien ! C’était important pour moi de le faire. Mais j’avoue que c’était dur. Changer la couche en pleine nuit avec un oeil ouvert et l’autre fermé ! La blessure m’a permis de partager plein de moments avec mon fils, de le voir grandir. J’ai pris conscience que je n’étais pas souvent à la maison.
La journée, on part à 8 heures et on rentre à 18h. Mais il y a aussi les week-ends, où on est rarement là. Pendant ma convalescence, j’ai des soins le matin et l’après-midi, je suis à la maison. C’est top. »
Le talonneur se montre impatient de retrouver la pelouse et s’interroge sur l’impact que la paternité pourrait avoir sur son approche du jeu. Extraits :
« Je n’ai pas changé. Mais j’ai hâte de reprendre la compétition pour voir si ma mentalité change sur le terrain. D’habitude, j’aime bien rigoler. Est-ce que je serai plus sérieux ? Idem, je râle souvent. Un rien peut m’énerver. Même un en-avant à l’entraînement ! Est-ce que je vais relativiser un peu plus ? J’imagine. »
En parallèle, Peato Mauvaka a profité de son arrêt pour se concentrer sur la musculation.
Il confie qu’il pousse son entraînement avec intensité, ayant même gagné en masse musculaire. Extraits :
« Je vais avoir du boulot pour rattraper mon retard. Je me suis mis à la musculation. Tous les jours je m’envoie comme un fou. Ça me fait du bien. J’ai pris du muscle. Un mois après mon opération, j’étais descendu à 104 kg. Là, j’ai retrouvé mon poids de forme à 108 kg.
C’est marrant, avant, je n’aimais pas la musculation, mais en ce moment j’y prends plaisir. Je me connais, dès que je vais retoucher le ballon, je vais vite la mettre de côté ! J’ai déjà repris la course début septembre. D’être sur le terrain m’a rappelé le manque. »
Une transformation physique notable pour ce talonneur international français en pleine reconstruction.







