
Arrivé cet été dans la région de l’Hérault, Ali Price, demi de mêlée écossais fort de 68 sélections nationales, entame une nouvelle étape de sa carrière avec le Montpellier Hérault Rugby.
À seulement deux jours du rendez-vous attendu face au Stade Toulousain, programmé ce samedi 20 septembre à 21h au Septeo Stadium, le joueur de 32 ans a partagé ses premières impressions sur son intégration, son regard sur le Top 14 ainsi que sur la présence de son compatriote Stuart Hogg au sein de l’équipe.
Une intégration progressive
Installé dans son nouveau club depuis un peu plus de deux mois, l’ancien représentant de Glasgow et des Saracens apprécie pleinement sa découverte du rugby à la française.
Dans une interview donnée à Midi Libre, il a livré ses ressentis. Voici un extrait :
« Pour ma famille et moi, c’est un gros changement, notamment au niveau du temps (rire). On s’installe petit à petit. Ma fille est ravie, donc je ne peux qu’être bien. »
Le joueur tente de s’adapter à un championnat aux règles et rythmes différents de ceux qu’il a précédemment connus.
« C’est compliqué après si peu de matches. Je dirai que c’est un peu moins structuré. En revanche, sur les turnovers, tout peut devenir très dangereux. Dans ce championnat, la moindre erreur se paie cash. Après, j’adore l’atmosphère, comme à Bayonne par exemple ou à la maison, face à Toulon. Maintenant, il faut les récompenser. »
Les exigences du Top 14 et les ambitions du MHR
Malgré un entame de saison en demi-teinte, Ali Price a déjà pris la mesure de la compétition extrêmement relevée qui l’attend.
« C’est une longue saison. Mais je vois bien, c’est une compétition hyper relevée. On vise le top 6. Aujourd’hui, tout le monde peut y prétendre. Certes, on commence mal, qui plus est contre deux équipes performantes l’an dernier. Bayonne est invaincu à domicile l’an dernier, on aurait pu gagner, ça montre que tout est serré. »
Ce samedi, Montpellier s’apprête à défier Toulouse, une équipe référence tant en France qu’en Europe :
« Je ne les ai pas joués depuis un moment. Mais quand on regarde la Champions Cup ou le Top 14, on voit que ce sont toujours eux qui arrivent en finale. Ils ont des facteurs X, un collectif fort. Il y a des manières de les battre, même s’ils ont fort devant et rapide derrière. Le défi est grand. Mais si on prend les étapes les unes après les autres, on peut faire quelque chose. »
Selon Price, la renommée du Stade Toulousain est incontestable :
« Il suffit de regarder les résultats. On voit le niveau de l’équipe de France aujourd’hui, et on s’aperçoit qu’il y a beaucoup de Toulousains. Quand je suis arrivé à Edimbourg, Blair Kinghorn est arrivé à Toulouse, et on voit à quel point le groupe est talentueux. Mais comme je l’ai dit, ils ne sont pas imbattables et il y a des moyens de les battre. »
Des conseils écossais et une ambiance française inspirante
Avant de rejoindre le MHR, l’Écossais s’est renseigné auprès de plusieurs joueurs évoluant dans le championnat hexagonal.
« Oui, comme Ben White, qui joue à Toulon. Et « Hoggy » (Stuart Hogg), bien sûr. Ils m’ont prévenu que tout était différent, la langue, l’atmosphère… Mais quand tu viens ici avec le bon état d’esprit, ça ne peut que bien se passer. Quand je vois comment moi, Ricky (Riccitelli), Adam (Beard) ou Tom (Banks) avons été accueillis, ça facilite tout. »
Il apprécie déjà pleinement l’engouement dans les gradins français. « Sans compter l’ambiance dans les stades, qui rappellent un peu des matches de foot, c’est quelque chose qui me régale. Je suis venu ici pour me tester dans ce super championnat. Le Top 14 est un des meilleurs du monde. »
Le rôle clé de Stuart Hogg au sein du MHR
Bien que blessé, Stuart Hogg demeure une figure importante pour le collectif montpelliérain. « Beaucoup d’expérience. Il a été tellement au top ces quinze dernières années. Là, même s’il est blessé (rupture tendon d’Achille), il reste au côté des entraîneurs, il donne des conseils sur ce qu’il voit, partage ses expériences. Il est là tous les jours, glisse quelques mots aux plus jeunes comme aux plus expérimentés. »
Son retour inopiné sur les terrains ne surprend pas totalement Ali Price.
« Oui et non. Il a beaucoup joué pendant dix ans. Son corps était fatigué. Mais je pense que c’était trop tôt, il était loin d’être fini. Et quand on voit son excitation aujourd’hui, son plaisir, il va encore bien continuer, et je ne sais pas jusqu’à quand ! »







