
À moins de 48 heures du choc entre Toulouse et Montpellier, Paul Graou s’est exprimé devant les médias.
Le demi de mêlée du Stade Toulousain a évoqué l’exigence permanente qui anime le groupe, a fait écho à la récente mise au point d’Ugo Mola après le match contre Perpignan, et a également abordé sa propre évolution au sein de l’équipe.
Ces déclarations ont été rapportées par Midi Olympique.
À propos de l’ambition du Stade Toulousain avant la rencontre à Montpellier, Graou insiste sur l’investissement total requis.
« Qui que ce soit sur le terrain, on va tout donner pour aller chercher des points. On est super exigeants sur le terrain. On a tout intérêt à donner le meilleur de nous-mêmes pour aller chercher des points. »
En ce qui concerne leur adversaire du week-end, le joueur s’attend à une confrontation intense.
« Au vu des deux derniers matchs de Montpellier et du combat qu’ils ont pu mettre, notamment la semaine dernière à Bayonne, on s’attend à un gros combat. C’est une équipe très costaude, qui impose une grosse densité physique. On s’est préparés en conséquence cette semaine. »
Paul Graou revient aussi sur l’analyse du match contre Perpignan, malgré la victoire avec bonus.
« Forcément, on a bien débriefé le match face à Perpignan. Ce n’est pas qu’on n’était pas satisfaits comptablement mais c’est vrai que le contenu n’était pas à l’image du travail de la semaine. On a cherché des explications et dès lundi, on s’est remis au boulot et ça a plutôt piqué tous les jours de la semaine. Je pense qu’on a fait une très bonne semaine de travail, énergétiquement et sur le rugby. On s’est bien préparés et c’est vrai qu’après une petite déconvenue rugbystique, la semaine pique un peu plus. »
Il identifie les difficultés rencontrées comme issues d’un déficit de rigueur.
« Ce sont certaines négligences, parfois des manques d’engagement dans des secteurs précis, qui font qu’on n’a pas de continuité dans le jeu et qui donnent une mauvaise image de notre rugby. Sans rentrer dans les détails, ce n’est pas ce qu’on travaille la semaine. »
Malgré le début de saison, Graou considère que l’exigence reste un facteur clé.
« Ce n’est que la deuxième journée mais l’environnement autour de nous est exigeant et nous sommes tous exigeants les uns envers les autres. On a la chance d’avoir un groupe qui ne change pas trop d’année en année. On se connaît donc, si c’est une excuse de repères, je ne pense pas qu’elle soit justifiée. On travaille très bien depuis la reprise en août mais ce n’est pas pour ça qu’on doit s’excuser de ne pas avoir très bien joué contre Perpignan. »
Il voit dans cette quête permanente d’amélioration le secret des succès toulousains.
« Je pense que c’est un peu le secret pour rester en haut du Top 14 : il faut toujours se remettre en question. Ce n’est pas parce qu’on gagne avec cinq points qu’on doit se reposer sur nos acquis. Ce serait une faute de se contenter du match contre Perpignan. On n’est pas à notre meilleur niveau. Moi, comme tous les autres joueurs et le staff, on est exigeants avec ça. Quand on est dans la machine, on s’habitue et on aime être remis en question de semaine en semaine. On veut travailler, progresser, comprendre ce qui a été ou non, pour progresser collectivement et devenir une équipe encore plus solide. »
Il évoque également les bénéfices d’une coupure estivale prolongée.
« D’avoir une longue coupure qui implique une courte préparation, ça permet de se rafraîchir mentalement après des saisons très longues. La coupure nous a fait du bien à tous. Mais rassurez-vous : la préparation a été très courte mais très intense. Même les nouveaux pourront en témoigner je pense. C’est très dur quand on s’entraîne la semaine et ça compense le fait qu’on ait repris plus tard que les autres. »
Sur le plan individuel, le joueur affirme être en pleine forme.
« Je me sens très bien. Je me suis blessé en finale de Top 14, du coup j’ai pu récupérer durant les deux mois de l’intersaison. J’ai pu reprendre à fond à Clermont et je me sens super bien. »
Il mesure aussi les progrès réalisés au cours de la saison précédente.
« Avec du recul, je pense que j’ai progressé sur le rugby et sur l’aspect mental. Au cours de la saison dernière, l’évolution de mon statut, avec la mise en avant que j’ai eue en fin de saison, m’a fait évoluer. Rugbystiquement, j’ai acquis des compétences que j’ai pu développer. Ça m’a fait grandir. À moi de continuer à travailler et à apprendre. »







