
L’USAP enchaîne les revers avec un bilan de trois défaites en autant de rencontres.
Les Catalans traversent un début de saison très compliqué, n’ayant pas réussi à décrocher le moindre point de bonus défensif depuis le coup d’envoi du championnat.
Conséquence directe, l’équipe de Franck Azéma se retrouve logiquement à la dernière place du classement du Top 14, au coude-à-coude avec le nouveau venu, Montalbanais.
Après la défaite concédée face au Racing 92 samedi, Franck Azéma s’est confié à L’Indépendant et n’a pas caché sa colère. Voici un extrait :
Je suis en colère, déçu, tout ce que vous voulez ! Tu t’entraînes toute la semaine pour te préparer à gagner des matches. Donc c’est frustrant de devoir, en plus, l’expliquer. Qu’est-ce qu’on va dire ? Est-ce qu’on manque de réalisme ? Oui, nous avons des opportunités pour tuer ce match. On est à 10-0, on a deux opportunités. Et dès qu’on perd ce réalisme, on devient fébrile. Et, eux, en deux temps, ils marquent sans forcer.
Tout au long du match, ç’a été ça. On est capable de rester dans la rencontre, on a des opportunités encore dans les vingt dernières minutes, 3 ou 4 opportunités près des lignes. Mais nous sommes sortis de nos systèmes. On ne veut rien inventer, ni faire quelque chose de magique. On n’a pas besoin de ça. On veut juste rester appliqué dans ce qu’on produit.
Le coach regrette le début difficile de la saison et insiste sur le fait que ses joueurs ne veulent pas passer pour des “pipes”. Extrait :
Ça fout les boules parce qu’on n’a pas envie de passer pour des pipes. On passe notre temps à s’entraîner pour se dire comment on va bonifier les choses. Mais quand je vois le rendu, je sais que les gens sont en colère. Je le comprends. La frustration, elle est la même pour nous. Maintenant, on a perdu nos trois premiers matches. De ce match-là, c’est certainement celui où nous avons le plus produit.
Franck Azéma déplore les nombreuses erreurs commises par son équipe, avant d’évoquer l’arbitrage. Extrait :
Il y a plein de petites choses qui ne nous réussissent pas. On n’a pas le rebond favorable. Et puis si tu rajoutes à ça… (il se coupe). Je ne veux pas parler de l’arbitrage mais, pour moi, il y a un carton jaune sur le plaquage (de Fickou, NDLR) sur Mathys (Lotrian, à la 12e). On ne peut pas dire qu’il enserre les épaules. Ce n’est pas vrai ! Donc c’est frustrant. Et quand en plus tu as de la fébrilité dans ce que tu mets en place, que tu cumules toutes ces choses-là, tu repars avec rien du tout.
Il pointe également du doigt la défense affichée par ses joueurs. Extrait :
En mon sens, le premier essai est trop facile. On ne peut pas l’accepter. Mais aujourd’hui, je pense qu’on a dû faire au moins un jeu égal dans la possession (60 % en faveur de l’USAP, NDLR). Sauf que l’influence de « non scorer », ça t’affaiblit mentalement. Parce que tu laisses du jus. Quand tu es sous les poteaux, ce n’est pas la même atmosphère. Il faut apprendre de ça aussi.
Franck Azéma souligne enfin un net déficit de confiance chez ses joueurs. Extrait :
Cette confiance qu’on n’a pas aujourd’hui est normale. Tu es à trois défaites. C’est comme ça. Des solutions miracles, je n’en connais pas. Il faut améliorer notre qualitatif de la semaine pour pouvoir avoir plus de certitudes le week-end et te sentir un peu plus en confiance pour entreprendre les choses. On ne va pas fermer le robinet. Si on devient petit dans notre rugby, ce n’est pas bon. On doit garder cette philosophie-là. Par contre, oui, on est dans le dur. Mais c’est aussi quand tu es dans le dur comme ça que tu vois sur qui tu peux compter et comment on va être serré entre nous ou pas.
Tout le monde est en colère, frustré. Maintenant, ce sont nos actes qui vont parler pour nous. On ne va pas inventer ou faire un débrief du match. Vous l’avez vu comme moi. Les manques, on les voit. Je ne suis pas en train de vous inventer un truc. C’est la réalité. Mais comment tu règles ça ? Ce n’est pas en parlant au bord du comptoir !







