À la suite des incidents qui ont émaillé la rencontre face au Racing 92 (15-28) ce samedi soir à Aimé-Giral, l’USAP cherche à contenir les conséquences.
Entre l’envahissement de terrain par un spectateur et les jets de bière provenant des gradins, le club catalan, déjà sous le coup d’un sursis, risque une sévère sanction émanant de la commission de discipline. Son directeur général, Bruno Rolland, a tenu à réagir fermement dans les colonnes de Midi Olympique.
Une condamnation nette des comportements inacceptables
Interrogé sur ces faits, Bruno Rolland a exprimé une position claire :
« Avant toute chose, le club condamne toute forme de violence et d’agissements de ce type. Ce n’est pas représentatif de nos supporters qui sont, certes, chauvins et passionnés. Le comportement d’une minorité vient tout noircir, c’est le problème. Nous avions mené un gros travail de prévention auprès des clubs de supporters mais on ne peut tout maîtriser. »
Un spectateur placé en garde à vue
Sur l’envahissement de la pelouse, le dirigeant apporte des précisions :
« Au cours de l’accrochage entre joueurs, un spectateur, que je ne qualifierai pas de supporter, est passé de l’autre côté de la main courante. Il faut noter qu’il n’y a eu aucune violence de commise. Il n’a fait que s’approcher. Il a été immédiatement interpellé par la sécurité et a été directement sorti du stade. Il a été conduit au commissariat de police où il a été placé en garde à vue. »
Bruno Rolland ajoute que le club a déposé une plainte et que cet individu, présentant une altération du discernement selon les informations reçues, a déjà écopé d’une interdiction de stade d’une durée de six mois.
Des mesures à l’étude pour le pesage
Si l’envahissement est pris très au sérieux, les jets de bière font également l’objet d’une attention particulière.
« Concernant les jets de liquide sur les joueurs, nous étudions les images de vidéosurveillance. Si on parvient à les identifier, nous porterons plainte systématiquement et nous ferons tout pour les exclure », affirme le directeur général, qui évoque également la possibilité d’une sécurité renforcée au pesage d’Aimé-Giral : « Oui. Et d’ailleurs, on se pose la question de prendre des mesures pour le pesage, d’y renforcer la sécurité. Ça fait partie des sujets sur la table. »
La menace du sursis plane toujours
Depuis la sanction infligée en juin dernier à l’issue de l’access-match contre Grenoble, l’USAP est sous la menace d’une suspension de stade.
Un risque bien réel, comme le rappelle Bruno Rolland :
« Par rapport aux incidents survenus à Grenoble qui nous ont valu ce sursis, d’ailleurs, nous avions fait appel. Mais, avec l’été, il n’a pas encore été traité. Grenoble a eu gain de cause en appel, on espère qu’il en sera de même pour nous. »
Une délocalisation possible en Espagne ou dans l’Hérault ?
Si le sursis venait à être révoqué, le club serait contraint de déplacer une rencontre à plus de 75 km de Perpignan. « Si le sursis venait à être révoqué, cela nous obligerait à délocaliser une réception à plus de 75 km. On essaye d’anticiper, on regarde ce qui peut être fait en Espagne ou dans l’Hérault. On sait que le couperet peut tomber », conclut Bruno Rolland.
Face à cette menace, l’USAP voit désormais se profiler un risque de jouer à huis clos lors d’un rendez-vous majeur de sa saison.
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