
La saison dernière, Clermont était régulièrement critiqué pour un style de jeu perçu comme trop prévisible, reposant principalement sur la puissance de ses avants et ses phases de maul.
Cet automne, le jeu offensif de l’ASM a nettement évolué. L’une des clés de cette transformation est l’arrivée d’Harry Plummer, ouvreur néo-zélandais âgé de 25 ans, qui insuffle une énergie nouvelle aux « Jaune et Bleu ».
Une performance exemplaire contre Pau
Dimanche dernier, face à la Section Paloise (50-27), Plummer a livré sa prestation la plus aboutie depuis son arrivée en Auvergne. Si son échec en début de match sur une pénaltouche a rappelé ses maladresses à La Rochelle la semaine précédente, il a rapidement redressé la barre.
Auteur de 15 points au pied (7/8), il a surtout pris les commandes du jeu avec une maîtrise accrue, devenant décisif sur trois essais inscrits par les lignes arrière, un secteur qui semblait retrouver une vraie efficacité.
À l’issue de la rencontre, Christophe Urios n’a pas caché son admiration, rapportée par La Montagne :
« Harry, c’est la classe. C’est la classe en semaine, c’est la classe en match. C’est le genre de joueur qui te fait progresser en tant que coach. »
Créativité et audace au service du collectif
Plummer a démontré une variété de gestes qui faisait auparavant défaut au jeu clermontois : un lancement sobre et précis pour l’essai de Tixeront (15e), une feinte de passe percutante pour l’essai de Raka (29e) ainsi qu’une chistera inspirée qui a permis à Newsome de marquer (78e).
Urios tempère cependant :
« Il a tendance à s’engager un peu trop, il me fait peur des fois. » L’entraîneur souhaite en effet protéger son ouvreur des risques liés à son enthousiasme débordant.
Une adaptation toujours en cours
Toutefois, tout n’est pas encore parfait. Plummer a éprouvé des difficultés lors du match à La Rochelle et manque parfois de régularité dans son jeu au pied d’occupation, notamment sur les chandelles. Son entraîneur se montre néanmoins confiant :
« Sa connexion dans l’axe 8-9-10 doit encore être meilleure. Mais plus il disputera de matchs, plus ce sera facile pour lui. »
Une différence culturelle importante entre le Super Rugby et le Top 14
Le technicien met aussi en lumière une disparité notable entre les deux compétitions :
« Il y a une grande différence entre le Top 14 et ce qu’il a connu jusqu’à maintenant en Super Rugby : c’est la vitesse. Il trouve que c’est lent ici, il a envie de jouer. Mais il faut qu’il arrive dans certaines situations à être plus patient. »







