
L’incident survenu samedi soir au stade Aimé-Giral continue de susciter des réactions.
Au cours du match comptant pour la 3e journée de Top 14 opposant Perpignan au Racing 92 — remporté par les Franciliens 28-15 — un supporter de l’USAP s’était brièvement introduit sur la pelouse en franchissant les barrières, alors que d’autres spectateurs du club catalan lançaient de la bière en direction des joueurs.
Ces faits pourraient entraîner une sanction disciplinaire contre l’USAP, potentiellement allant jusqu’à plusieurs matches à huis clos.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le club des Pyrénées-Orientales est dans la tourmente : en juin dernier, il avait déjà écopé d’une suspension de terrain avec sursis ainsi que d’une amende de 25 000 euros suite aux incidents lors du barrage de montée face à Grenoble. Cette nouvelle infraction risque donc d’alourdir la sanction, alors que Perpignan, en difficulté avec trois défaites et aucun point au compteur, traverse une saison délicate.
Patrice Collazo, manager du Racing 92, a pris la parole ce mercredi lors d’une conférence de presse, ses propos étant rapportés par L’Équipe.
Le coach du club francilien a d’abord minimisé l’importance de cet épisode d’intrusion :
« En voyant cette personne entrer sur le terrain, j’ai plus eu peur pour elle que pour mes joueurs », a-t-il lancé sur un ton moqueur.
Il estime surtout qu’il serait injuste qu’un club soit pénalisé à cause des actes isolés d’un supporter :
« On ne peut pas sanctionner un club pour les agissements d’une seule personne. Je pense surtout au staff, à Franck Azéma, aux joueurs. Ils ne peuvent pas être responsables à cent pour cent de la bêtise humaine d’une personne. C’est pour ça qu’une suspension de terrain ne me paraîtrait pas juste. On n’est pas sur un dérapage collectif, et puis l’intrus a vite été maîtrisé. »
Au sujet des jets de bière depuis les gradins, le technicien n’a pas souhaité exagérer :
« Ça ne m’a pas choqué plus que ça », a-t-il déclaré.
La commission de discipline de la LNR devra désormais examiner le dossier.
En attendant sa décision, l’USAP mise sur le contexte particulier de l’incident et sur l’intervention rapide de la sécurité pour éviter une sanction trop sévère.







