
Depuis huit ans maintenant, Hans-Peter Wild occupe le poste de président du Stade Français, suscitant toujours autant de débats dans le milieu du rugby tricolore.
L’entrepreneur germano-suisse de 84 ans a injecté plusieurs dizaines de millions d’euros dans le club parisien, sans pour autant décrocher le moindre trophée depuis la saison 2014-2015. Entre la passion de son propriétaire, les errances sur le plan sportif et les failles organisationnelles persistent.
Un constat surprenant se dessine : bien que l’actionnaire soit omniprésent en termes de financement, sa présence physique se fait rare.
« Il est un peu partout dans le monde, aux États-Unis, sur son yacht aux Caraïbes… », confie un dirigeant du Top 14 à Sud-Ouest.
Cette absence régulière du propriétaire semble générer un certain désordre. « Il n’y a pas de mystère : quand le boss n’est pas là, ça complique tout et favorise l’instabilité. »
Dans la gestion quotidienne, Thomas Lombard tente de maintenir la cohésion, même s’il ne contrôle pas toujours toutes les situations. « Il ne maîtrise pas la communication de son président qui donne parfois des interviews où il fracasse tout le monde, ce qui fragilise l’ensemble », explique un ancien entraîneur.
Considéré comme « charmant » par ses pairs, l’homme d’affaires ne sait pas encore ce que lui réserve l’avenir.
Depuis plusieurs mois, il est en quête d’un nouvel investisseur pour reprendre le relais.
« Je suis trop vieux, c’est le problème. Pendant combien de temps est-ce que je peux le faire ? », avait-il confié récemment. Il ne cache pas chercher un « partenaire financier » capable d’assurer le futur du club.
Pour l’heure, il continue de tenir les commandes. Car au-delà de sa passion, il y a aussi une question d’orgueil et de devoir. Tant que Wild demeure aux commandes, le Stade Français reste sous perfusion. Mais pour combien de temps encore ?







