
Suite à la lourde défaite concédée à Montpellier samedi dernier (44-14), le demi d’ouverture du Stade Toulousain, Romain Ntamack, attend une réaction forte de son équipe lors du derby face à Castres. Il revient sur la semaine « sous tension » qu’a connue le groupe, tout en exprimant son impatience à l’idée d’affronter les voisins castrais.
Peut-on espérer une réaction de votre part après l’échec à Montpellier ?
« Oui, on espère clairement que l’équipe réagira suite au week-end dernier. Nous avons réalisé une bonne semaine, sérieuse et chargée en tension. On souhaite que cela se traduise sur le terrain samedi. L’investissement sera déterminant pour ce match », confie Ntamack.
Quel regard portez-vous sur cette défaite cinglante (44-14) ?
« Je me suis senti impuissant de ne pas être sur le terrain et de voir mes coéquipiers en difficulté. Ce genre de déconvenue est rare chez nous, c’est donc un moment compliqué à vivre. Mais le plus important reste la manière dont nous allons rebondir dans les jours et semaines à venir. C’est arrivé, on espère que cela ne se reproduira plus, et je crois que tous les joueurs en ont pleinement conscience. Une saison est faite de hauts et de bas, comme celui vécu ce week-end. Le groupe s’est resserré autour de ce non-match, et on attend des réponses concrètes samedi », analyse-t-il.
Vous évoquez une semaine « sous tension », parlez-vous d’une montée générale de l’intensité ?
« Oui, à plusieurs niveaux. Sous tension au sens large. Il y a eu de l’agacement sur le terrain, quelques petites accrochages pendant les entraînements aussi. Cela fait du bien, ça éveille un peu les esprits. Vivre une déroute comme celle du week-end dernier remet les choses en perspective, ça nous replace là où on doit être. J’espère que cela débouchera sur des effets positifs », confirme le Toulousain.
« Beaucoup de déceptions, d’incompréhension, de la vexation aussi »
Le derby face à Castres, réputé pour son engagement, est-il le bon moment pour se relancer ?
« Absolument, il n’y aura pas d’autre option que de répondre présent. On connaît les Castrais et leur degré d’engagement, qui est encore plus marqué lorsqu’ils affrontent Toulouse. On s’attend à une grosse intensité physique et il faudra être préparés. L’adversaire va mettre la pression, c’est à nous de répondre si on veut exister », assure Ntamack.
Ressentez-vous une certaine vexation ?
« Il y a eu un peu de tout : déceptions, incompréhensions, et aussi une certaine vexation. Mais au final, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Nous étions sur le terrain et il faut que cette expérience nous serve. C’est du passé, on ne peut refaire le match. Maintenant, il faut l’utiliser pour rebondir ce week-end et plus loin dans la saison, pour éviter que cela se reproduise. Parfois, une telle claque à l’extérieur remet les idées en place. Chaque joueur sait désormais ce qu’il doit faire pour progresser et ne pas répéter les mêmes erreurs », confie le demi d’ouverture.
Ces accrochages à l’entraînement traduisent-ils une bonne dynamique ?
« Oui, c’est plutôt positif. Cela faisait un moment qu’on n’avait pas eu ce genre de tensions légères. Ce genre d’échauffourées montre que tout le monde est concerné, que chacun veut bien faire et porter fièrement le maillot le week-end. C’est donc une bonne chose », explique Ntamack.
« Les frissons, la boule au ventre et la bonne pression »
Craignez-vous l’équipe castraise ?
« Oui, on craint toutes les équipes du Top 14. Toutes sont solides et accrocheuses, et Castres réalise un bon début de saison, malgré une entame compliquée. Ils ont rapidement corrigé le tir. On sait à quoi s’attendre, un derby contre Castres est toujours tendu. On espère que notre niveau d’engagement sera à la hauteur samedi si on veut exister », conclut-il.
Le contexte du derby vous motive-t-il particulièrement ?
« Oui. Mais honnêtement, le simple fait de disputer un match de Top 14 avec le maillot du Stade Toulousain doit déjà donner des frissons, un nœud au ventre, une pression positive. C’est encore plus vrai pour des rencontres comme celle-là, programmée à 21h, face aux voisins castrais », déclare fièrement le joueur.







