
Alors que le Stade Français peine à retrouver son éclat malgré d’importants investissements, le directeur général Thomas Lombard a souhaité faire la lumière sur la situation actuelle et défendre l’engagement de Hans-Peter Wild, l’homme d’affaires germano-suisse propriétaire du club depuis 2017.
Il s’est exprimé dans une interview accordée à Sud-Ouest –
Un président animé par une véritable passion pour le sport
Pour Thomas Lombard, les motivations de Hans-Peter Wild ne font aucun doute :
« Son engagement pour le sport est presque historique. Avant le rugby, pour lequel il a lancé une fondation en Allemagne, il s’est intéressé au cyclisme, à la boxe, il a pratiqué l’équitation au haut niveau. Son attachement au Stade Français est fort même si les saisons ne sont pas aussi abouties qu’il le souhaiterait. Il a la volonté de poursuivre la structuration du club. »
Les rumeurs d’un retrait relativisées
Des bruits qui ont circulé ces derniers mois sur un possible départ de Wild, mais Lombard calme le jeu :
« Il faut faire le distinguo entre une interview donnée en juin dernier au terme d’une saison où les résultats n’ont pas été au rendez-vous, et celle donnée à l’issue de la saison 2023-2024 conclue en demi-finale. Le sport est une question d’adrénaline, d’émotions et d’efforts financiers en ce qui le concerne. Mais ce n’est pas quelqu’un qui laisse tomber en cours de route. »
Un budget important mais des pertes en baisse
Fréquemment critiqué pour sa masse salariale élevée, le Stade Français apporte des précisions :
« Ça a peut-être été le cas par le passé, mais nous sommes aujourd’hui la neuvième masse salariale du championnat. Certes, notre budget est important (42,4 millions d’euros), mais c’est aussi parce que nous sommes à Paris, où certains coûts sont plus élevés. » Il précise également : « Depuis 2019, nous avons connu deux barrages et une demi-finale, ce qui n’était plus arrivé depuis 2015. Le club est dans une meilleure situation économique qu’il y a six ans, même si on perd toujours de l’argent. Les pertes diminuent depuis trois ou quatre saisons. »
Une présence discrète mais acceptée
Sur l’absence fréquente du président, Lombard minimise son impact :
« C’était annoncé dès son arrivée au club. On parle de quelqu’un qui voyage beaucoup et qui a un emploi du temps très chargé. Ce n’est pas amené à changer, mais pour nous, cela ne représente pas une contrainte. »
Un travail toujours en cours
Enfin, le directeur général admet certaines erreurs passées notamment au niveau du recrutement :
« On a fait des erreurs sur le recrutement, la stratégie… Nous avons besoin de stabilité dans le staff sportif. De mieux former, aussi. Ça demande du temps. »
Le Stade Français mise désormais davantage sur son centre de formation avec la montée en puissance de jeunes talents tels que Léo Barré, Ryan Chapuis ou Noah Nene, tout en continuant à se restructurer après son installation au Camp des Loges.







