
Samedi soir, lors de la rencontre contre Perpignan (31-8), Levani Botia a une nouvelle fois confirmé qu’il restait une figure indispensable au sein du vestiaire rochelais.
Intervenant dans le second acte, le troisième ligne âgé de 36 ans a enflammé le stade Marcel-Deflandre avec un contre crucial à la 70e minute, suivi d’un essai inscrit après le coup de sifflet final, offrant ainsi à son équipe le précieux bonus offensif.
Cette apparition remarquée symbolise parfaitement la place de favori qu’il occupe auprès des supporters.
Au terme du match, le joueur a partagé son ressenti auprès de Sud-Ouest :
« C’est toujours spécial quand on gagne à domicile, c’est vraiment incroyable. Notre famille et nos supporters sont derrière nous, c’est notre travail de gagner et de rendre notre famille et nos supporters heureux. Je suis heureux d’avoir marqué dans les dernières secondes, merci à tous les avants pour leur travail acharné. Mais nous devrons nous concentrer à l’entraînement sur nos erreurs. »
Une dizaine de minutes sous haute intensité
Son apparition sur le terrain est apparue déterminante, mais elle n’était aucunement le fruit du hasard.
« Avant d’entrer sur le terrain, on s’est parlé, entre remplaçants de devant, pour se dire que nous devions donner le meilleur de nous-mêmes. C’est notre maison, nous devons la défendre. Donc pendant les dix dernières minutes, nous avons été très agressifs, nous n’allions pas laisser tomber notre équipe. Nous devions donc être confiants, se faire confiance et croire en notre stratégie. C’est pourquoi j’ai travaillé dur pour aider l’équipe. »
Depuis le banc, il a observé une première mi-temps mitigée, ravivant certains souvenirs difficiles :
« Oui, c’est vrai, ça m’a rappelé certaines fois où nous étions menés à la pause et où l’on essayait de revenir ensuite, comme à Pau. Cette saison, sur nos deux matchs à domicile, nous avons eu des manques en première période, nous avons laissé l’adversaire jouer son jeu, ce qui n’était pas notre cas, avec beaucoup de rucks perdus, d’en-avant, d’occasions manquées. »
Un pilier pour les jeunes
Âgé de 36 ans, Botia pourrait être considéré comme un mentor, presque un père pour plusieurs de ses coéquipiers. Il a su transformer cet âge avancé en atout :
« Je l’ai toujours dit, je suis fier de jouer avec les jeunes. Je les encourage toujours et je les incite à finir fort, surtout quand on est sur le banc. Avant que l’on entre, je leur ai dit « c’est notre maison, nous devons faire en sorte que ça arrive ». Et je leur ai dit en français « c’est maintenant les gars, ce n’est pas le prochain match, c’est maintenant ». »
Qu’en sera-t-il pour la suite ?
La question de son avenir revient régulièrement sur le tapis. Le club ne souhaite clairement pas le voir prendre sa retraite de sitôt. Lui non plus.
« Tant que je suis en forme et disponible pour jouer… je m’écoute, j’écoute mon corps. S’il veut continuer, je peux continuer. Je ne pense pas à l’âge, mais je pense que je peux y arriver, grâce aux jeunes qui me challengent chaque fois, et qui m’aident, donc. »
Quant à son corps, que lui signifie-t-il ? Il répond avec un éclat de rire :
« N’arrête pas. Pas maintenant. »







