
Face à l’émergence de la ligue dissidente R360, qui s’inspire du modèle économique de la Formule 1 pour attirer les professionnels du rugby, des voix s’élèvent en France pour défendre les valeurs traditionnelles de ce sport.
Cette compétition a pour ambition de séduire les meilleurs joueurs mondiaux en leur proposant des contrats aux montants exceptionnels.
Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Florian Grill, a clairement exprimé son rejet de ce projet qu’il considère incompatible avec l’essence même du rugby.
Dans un entretien accordé à L’Équipe, il a déclaré :
« Ce projet ne correspond pas à notre vision de l’esprit rugby, fondé sur le partage, la solidarité et l’ancrage territorial », a-t-il déclaré.
Selon lui, cette initiative menace l’équilibre actuel du rugby dans l’Hexagone :
« Il représenterait un appauvrissement du rugby amateur que le monde professionnel doit soutenir, comme nous y travaillons en France avec la Ligue nationale. »
Le dirigeant français n’a pas hésité à brandir la possibilité d’une sanction envers les joueurs qui s’engageraient avec R360 :
« Si un vote est organisé en juin, nous voterons contre. Et oui, on se donnera la possibilité de ne pas sélectionner une joueuse ou un joueur qui rejoindrait ce projet. »
Au-delà des tensions immédiates, c’est bien le futur du rugby français qui est en jeu, tiraillé entre le respect des traditions profondément ancrées et l’attrait croissant pour des compétitions privées sur la scène internationale.







