
Le projet baptisé R360 affiche d’emblée des ambitions importantes : séduire les plus grands noms du rugby mondial, quitte à perturber l’équilibre actuel du sport.
Dans sa documentation promotionnelle, la ligue contestataire met en avant des joueurs tels qu’Antoine Dupont, Jack Willis, Siya Kolisi, Maro Itoje ou encore Finn Russell, laissant entendre que son objectif est de rassembler le Top 300 des meilleurs joueurs et joueuses au niveau mondial, comme l’a détaillé L’Équipe.
Cependant, un point délicat subsiste : la plupart de ces joueurs ne semblent pas avoir donné leur accord pour figurer dans ces supports de communication.
L’agent d’Antoine Dupont, par exemple, a tenu à clarifier :
« Antoine n’a rien à voir avec ce projet ».
Ainsi, la question de l’utilisation de l’image de plusieurs stars sans leur consentement officiel reste un sujet sensible.
Bien qu’aucun engagement concret n’ait encore été officialisé, la presse anglaise évoque la signature de plus de 160 précontrats, majoritairement auprès d’internationaux récents.
D’après plusieurs sources, au moins quatre joueurs du RC Toulon auraient été contactés, notamment Baptiste Serin et Ben White, avec des propositions salariales évaluées « entre 500 000 euros et 1,5 M€ la saison ».
Pour ses initiateurs, l’argument financier est au cœur de leur démarche. Ils estiment que les rugbymen sont sous-rémunérés comparé aux vedettes d’autres sports collectifs et aspirent à instaurer une plateforme mondiale où leurs revenus pourraient être grandement augmentés.
Toutefois, cette promesse suscite aussi de la méfiance. Un agent indique :
« Pas mal d’Argentins ont signé, des Îliens aussi, possiblement quelques gros joueurs de la NRL ».
Reste que la grande interrogation demeure : les joueurs seront-ils prêts à quitter leurs clubs et leurs sélections actuelles pour tenter l’aventure dans une compétition dont la pérennité n’est pas encore assurée ?







