La saison de l’USAP vire au cauchemar. Déjà lanterne rouge du Top 14 avec zéro point après quatre journées, le club catalan a écopé d’une sanction sévère de la commission de discipline de la LNR : 50 000 euros d’amende et deux matches de suspension d’Aimé-Giral, dont un avec sursis, après les incidents survenus face au Racing 92 le 20 septembre.
Le président François Rivière, monté à Paris pour défendre son club, n’a pas caché sa colère. « Nos arguments n’ont pas été entendus », a-t-il confié via L’équipe. L’USAP avait pourtant porté plainte contre le supporter ayant pénétré sur la pelouse — placé en garde à vue — et annoncé des mesures de sécurité renforcées.
Dans le détail, la sanction se décompose ainsi : 5 000 € d’amende (dont 2 000 avec sursis) pour l’échauffourée entre joueurs, la même qu’infligée au Racing ; 5 000 € pour l’intrusion du supporter ; et surtout 40 000 € pour les jets de projectiles depuis le pesage.
Une addition salée, que le président juge injuste :
« Ce qu’il s’est passé face au Racing, c’est moche, mais du liquide sur la tête n’a jamais tué personne. (…) Il y a de plus en plus de comportements outranciers dans les stades, est-ce que l’USAP doit payer pour l’ensemble du rugby français ? C’est injuste et excessif. »
Le club catalan a déjà annoncé qu’il ferait appel. En attendant, Aimé-Giral reste sous haute surveillance. Le pesage a vu sa jauge réduite à 500 abonnés contre 1 500 habituellement, avec interdiction d’entrer avec tout objet pouvant servir de projectile.
Côté sportif, le staff de Franck Azéma doit composer avec un climat tendu. Perpignan jouera bien ses deux prochains matches à domicile contre le Stade Français et l’UBB, mais la réception de Montpellier (22 ou 23 novembre) devra être délocalisée à plus de 75 km. Trois options sont envisagées : Béziers, Narbonne ou Carcassonne.
Face à des supporters chauffés à blanc par ce qu’ils jugent une injustice, François Rivière en appelle au calme :
« Connaissant les réactions parfois épidermiques des supporters, j’en appelle à la responsabilité. »
Un appel d’autant plus crucial que l’USAP, engluée dans la crise sportive et désormais frappée au portefeuille, joue déjà gros pour sa survie dans l’élite.
