Figure incontournable du rugby français, Antoine Dupont n’a pas pour habitude de multiplier les déclarations publiques. Mais lorsqu’il s’exprime, ses propos résonnent.
Jeudi, en marge de l’officialisation du renouvellement du partenariat entre le Stade Toulousain et Peugeot, le demi de mêlée international a exprimé ses réserves quant à l’application du salary cap sur les contrats d’image individuels.
« Le droit à l’image individuel dans le rugby est très cadré. Avec Romain (Ntamack), on a eu cette opportunité de partenariat individuel avec Peugeot, mais il faut savoir que cela compte quand même dans le salary cap du club, puisque Peugeot est partenaire du club. Ce qui est problématique pour les joueurs. Le problème, c’est plus avec le Salary Cap Manager. En fait, nous n’avons pas toujours la liberté de nos contrats d’image individuels. Ça va être un peu notre combat des prochains mois, j’espère », a déclaré Dupont.
La LNR précise sa position
La Ligue Nationale de Rugby a rapidement réagi, rappelant le cadre réglementaire.
« Le salary cap est essentiel pour préserver l’équité sportive et l’équilibre économique de nos clubs. La LNR n’interdit en aucun cas à un joueur de disposer de son droit à l’image. Ce qui est prévu, c’est que les contrats conclus avec une entreprise partenaire du club soient déclarés dans le salary cap. C’est un principe de transparence visant à éviter tout contournement du plafond salarial », a expliqué l’institution.
La Ligue a également précisé qu’une réflexion de fond est en cours concernant le dispositif, portant aussi bien sur le montant du plafond que sur son périmètre et ses mécanismes de contrôle. Les joueurs, par l’intermédiaire de leur syndicat Provale, seront associés aux discussions. Les éventuelles évolutions pourraient être mises en œuvre dès la saison 2026-2027.
Un débat loin d’être clos
La prise de position d’Antoine Dupont, capitaine du XV de France et star mondiale, met en lumière un sujet sensible qui devrait alimenter les discussions dans les prochains mois entre clubs, joueurs et instances.
