Deux ans après avoir accepté la mission confiée par son ami Mohed Altrad, Bernard Laporte s’est parfaitement réinstallé dans son quotidien de terrain.
Directeur sportif du MHR, l’ancien sélectionneur du XV de France vit à 61 ans une nouvelle aventure qu’il décrit avec « un réel plaisir ».
Le journal Sud-Ouest résume les journées de Bernard Laporte au sein du MHR.
Des journées bien remplies
Levée à 6 h 30, arrivée au centre d’entraînement à 7 heures, réunion de staff dans la foulée, entraînements, débriefings, coups de fil, repas avec partenaires… Le rythme est soutenu mais Laporte s’épanouit dans ce rôle de vigie sportive.
« Parler, encourager, transmettre… C’est sympa », confie-t-il, visiblement ravi de côtoyer une génération bien plus jeune que lui.
Un directeur sportif engagé mais pas envahissant
Laporte, que certains joueurs ont vu intervenir dans le vestiaire, assure ne pas vouloir « marcher sur les plates-bandes » de Joan Caudullo, le manager en place. « Ça arrive, mais plus souvent en veille de match, et seulement quand Jo me le demande. »
Vincent Etcheto, ancien membre du staff, confirme : « Il n’a aucun complexe pour dire les choses de manière très directe. Mais il respecte les rôles de chacun. »
Recrutement massif et management ferme
En près de deux ans, l’ancien manager de Toulon a profondément remodelé l’effectif : 25 départs, presque autant d’arrivées, avec l’appui de son réseau. Certaines décisions, comme les signatures de Mohamed Haouas, Wilfrid Hounkpatin ou Stuart Hogg, ont toutefois fait grincer des dents en interne, en raison de leurs démêlés judiciaires.
Laporte assume, estimant qu’il fallait redonner un souffle à un groupe « asphyxié » après le Brennus 2022.
Un MHR en convalescence
Montpellier est passé par la case barrage la saison dernière mais vise désormais le top 6. Dixième avant de recevoir La Rochelle, le club héraultais alterne coups d’éclat (comme le succès 44-14 face à Toulouse) et prestations ternes. « Mais on vise le top 6 et on a ce qu’il faut pour ça », assure Laporte, optimiste.
Questionné sur le début de saison du MHR, il réagit :
« Hormis la première période à Toulon et notre match contre Montauban qui a été le plus mauvais (22-22 samedi dernier), ce que font les joueurs et le staff est remarquable. Il y a plus de positif que de négatif »
Fidélité à Altrad
Payé environ 24 000 euros mensuels, l’ancien président de la FFR affirme ne pas envisager d’avenir ailleurs qu’au MHR. « Je n’irai jamais dans un autre club. Je resterai le temps que le président me demandera, car je suis venu pour lui. » Pas question non plus de reprendre un poste d’entraîneur, sauf en intérim court.
Bernard Laporte a retrouvé, loin des bureaux feutrés de World Rugby ou du ministère des Sports, le parfum du terrain qui a toujours nourri sa passion. Avec l’ambition d’accompagner Montpellier vers un nouveau cycle.
