
L’ASM Clermont a clairement changé de cap cette saison.
En lançant Axel Guillaud (19 ans) à l’arrière face à Montauban, Christophe Urios confirme une orientation qui s’impose comme une véritable stratégie : donner du temps de jeu aux jeunes issus du centre de formation.
Un choix assumé
En l’espace de cinq journées, trois Espoirs clermontois ont déjà découvert le Top 14 : Juan Martin Montilla, Léo Michaux et désormais Guillaud. Ce virage s’inscrit dans une volonté affirmée de l’entraîneur de valoriser la formation.
« Tous ces jeunes soutiennent la comparaison avec les pros. Aujourd’hui, contrairement à ce que je voyais quand je suis arrivé, ils sont très bons. Et ceux qui arrivent derrière aussi. Ils ont cette culture du travail, de la gagne, et cette volonté de bien représenter l’ASM. Cela me semble logique de les lancer parce qu’ils le méritent », souligne Urios dans les colonnes de La Montagne.
Miser sur l’identité et la culture de club
En intégrant des joueurs formés localement, Clermont retrouve un ADN qui avait fait sa force par le passé.
Pour Urios, il ne s’agit pas d’un simple pari mais d’une nécessité structurelle :
« Un club ne peut pas fonctionner s’il n’a pas de jeunes qui jouent. En Top 14, ça ne marche pas, ce n’est pas possible. Pendant longtemps, cela a été la grande force de l’ASM. On doit retrouver une base forte de joueurs confirmés et des jeunes qui viennent bousculer tout cela. »
Construire pour demain
Ce virage traduit aussi la réalité du marché. Dans un championnat où attirer des stars internationales reste coûteux, s’appuyer sur sa formation permet de bâtir un collectif durable et compétitif. Les exemples de Toulouse, La Rochelle ou Bordeaux, qui ont fait éclore des générations dorées, confirment l’efficacité de ce modèle.
À Clermont, Urios voit dans cette jeunesse un souffle nouveau.







