Dans l’ombre de son frère Romain et de son père Émile, Théo Ntamack est en train de se faire un prénom au Stade Toulousain.
Le troisième-ligne de 23 ans, formé au club, a marqué les esprits samedi dernier face à Castres (59-12) en inscrivant un doublé et en livrant une prestation d’envergure : 17 courses, 78 mètres parcourus, 9 défenseurs battus et 12 franchissements. Des statistiques dignes d’un ailier, pas d’un avant.
Ce dimanche soir (21 h 05), à Bayonne, le jeune Toulousain sera de nouveau titulaire, avec la ferme intention de confirmer son excellent début de saison. Longtemps freiné par la concurrence et quelques pépins physiques, Ntamack profite des absences de François Cros, Anthony Jelonch et Mathis Castro-Ferreira pour s’imposer dans la rotation.
Pour Virgile Lacombe, entraîneur adjoint des avants, l’évolution est évidente : « Ça fait quelques années qu’il fait partie du groupe pro, mais depuis le début de saison, il a montré qu’il avait un peu changé d’état d’esprit. »
Car si le talent n’a jamais fait défaut à l’ancien international U20, la régularité et l’investissement quotidien ont parfois laissé à désirer. « Il est un peu nonchalant à l’entraînement, il s’entraîne sur ses points forts. On attend de voir s’il peut répéter les bonnes performances, rester dans le collectif et ne pas être un électron libre. La force du Stade Toulousain, c’est d’être collectif », souligne Lacombe.
Des mots que le joueur a visiblement pris à cœur. « C’est bien qu’il le remarque maintenant. Mieux vaut tard que jamais… Oui, j’ai changé certaines choses dans mes routines, dans la rigueur, pour mieux connaître mon corps et éviter les petites blessures », admet Théo Ntamack. « Je donne 100 % sur n’importe quelle tâche. Si le travail paie, l’enchaînement des matchs viendra tôt ou tard. »
Au sein d’un effectif ultra-concurrentiel, le jeune troisième-ligne semble avoir trouvé le bon équilibre entre puissance, discipline et altruisme. Et si son nom attire l’attention, c’est désormais pour ses performances plus que pour son héritage.
Théo Ntamack n’est plus seulement “le fils de” : il est devenu un joueur à part entière dans le collectif toulousain.
