
Le Stade Toulousain se déplace ce dimanche soir (21 h 05) à Jean-Dauger avec une mission claire : mettre fin à l’impressionnante série d’invincibilité de l’Aviron Bayonnais à domicile. En cas de victoire, les Rouge et Noir pourraient reprendre seuls la tête du Top 14. Mais sur les bords de la Nive, le défi s’annonce de taille.
Les Toulousains connaissent bien les lieux. Cet été déjà, ils s’y étaient imposés en match amical (28-24), une rare victoire que Jean Bouilhou n’avait pas manqué de savourer : « Ce qui ne nous était pas arrivé depuis très longtemps. »
Un succès symbolique, mais qui n’efface pas la réalité du championnat : « Je crois qu’on n’y a pas gagné depuis 2020, voilà », rappelait vendredi Virgile Lacombe, l’adjoint d’Ugo Mola.
Et pour cause : Bayonne reste sur seize victoires consécutives à domicile, délocalisations à Anoeta incluses. Seule équipe invaincue chez elle depuis le début de la saison, l’Aviron s’appuie sur une atmosphère unique et des fins de matchs renversantes. L’an passé, Sireli Maqala avait crucifié Toulouse dans les dernières secondes. Plus récemment, Joris Segonds a offert la victoire face à Toulon sur un drop salvateur.
« C’est un état d’esprit », observe Lacombe, admiratif de la force collective basque. « Avoir un gros public et une atmosphère comme ils l’ont permet un petit peu plus de se transcender, d’avoir les 5 % de plus. » Le technicien toulousain prévient : « On a averti les joueurs. Il faut être dans le coup dès le début du match, car c’est une équipe qui démarre fort… et qui finit fort. »
D’autant que l’Aviron aura un petit goût de revanche, après la demi-finale du dernier Top 14 (25-32) perdue face à ces mêmes Toulousains. « On sait qu’on va affronter une équipe motivée, avec beaucoup à prouver dans le combat et l’intensité », insiste l’ancien talonneur.
Le contexte ajoute du piment : fini les doublons internationaux qui avaient fait grincer des dents la saison passée. « Tant mieux qu’on les joue au complet, ça évitera les polémiques », a glissé Philippe Tayeb, le président bayonnais.
Une certitude : Toulouse se rend à Bayonne « avec la bonne équipe du moment », selon Lacombe, déterminé à corriger la déconvenue de Montpellier (14-44). Pour espérer faire tomber la forteresse basque, le champion de France devra cette fois conjuguer intensité, discipline… et sang-froid.







