Icône du rugby français et véritable phénomène populaire, Sébastien Chabal continue de fasciner, plus d’une décennie après la fin de sa carrière.
L’ancien deuxième ou troisième ligne du XV de France, passé par Bourgoin-Jallieu, Sale, le Racing et Lyon, reste gravé dans la mémoire collective autant pour son engagement féroce sur le terrain que pour son allure hors du commun.
Avec ses 62 sélections entre 2000 et 2011, « Caveman » a marqué le rugby français de son empreinte. Sa puissance brute, ses charges dévastatrices – comme celles restées célèbres face aux All Blacks Chris Masoe et Ali Williams lors de la préparation du Mondial 2007 – ont fait de lui un symbole de virilité et de courage.
Mais si le public se souvient du joueur, il se souvient aussi de l’homme à la chevelure sauvage et à la barbe fournie, devenue sa signature.
Dans un entretien accordé au Monde ce dimanche 5 octobre, Chabal a levé le voile sur l’origine de ce look devenu mythique.
À la question « En vous laissant pousser la barbe, espériez-vous impressionner davantage vos vis-à-vis ? », l’ancien international a répondu sans détour :
« Non. Je n’ai rien calculé de la sorte. En débarquant à Sale (2004, en première division anglaise, NDLR), je ne parlais pas bien anglais, et je n’étais pas à l’aise pour aller chez le coiffeur. J’ai tout laissé pousser. »
Une anecdote qui prête à sourire, mais qui en dit long sur la simplicité du personnage. Et derrière cette apparence sauvage, se cache une part plus intime :
« Ma femme m’a dit, par la suite, que ma barbe et mes cheveux longs correspondaient à mon caractère réservé, introverti. J’avais en effet trouvé là un bon moyen de me cacher. Et c’est tout l’inverse qui s’est produit ! »
Devenu malgré lui une icône médiatique et un ambassadeur du rugby français, Chabal n’avait rien prémédité. Sa barbe, née d’un simple inconfort linguistique, est devenue un mythe. Ironie du sort : en voulant se cacher, il s’est rendu plus visible que jamais.
