
Leader du Top 14 après son succès face au Stade Toulousain (40-26) dimanche 5 octobre, l’Aviron Bayonnais s’est illustré… en dehors du terrain.
Depuis plusieurs mois, le club basque entretient un conflit ouvert avec le quotidien régional Sud Ouest, au point de refuser toute interaction avec ses journalistes lors des conférences de presse.
Ce lundi, le journal La Dépêche revient sur cette guerre entre l’Aviron Bayonnais et Sud-Ouest.
Le scénario est désormais bien rodé. À chaque fois qu’un journaliste du quotidien tente de poser une question, l’attachée de presse du club interrompt la scène d’un sec « Pas de question de Sud Ouest », sur ordre de la direction.
Un geste qui jette un froid parmi les autres médias présents et donne lieu à un spectacle pour le moins surréaliste : pour contourner cette interdiction, les autres journalistes répètent la même question afin que le joueur ou l’entraîneur puisse malgré tout y répondre.
Dimanche soir, après la victoire historique contre Toulouse, Esteban Capilla, Arthur Iturria et Grégory Patat se sont présentés devant les micros. Tous ont répondu aux questions du quotidien censuré… mais par l’intermédiaire d’autres médias, dans un ballet absurde devenu habituel.
« Ah ouais… » a lâché, dépité, le manager gersois Grégory Patat, après avoir commencé à répondre avant d’être rappelé à l’ordre par la communication du club. Ce soupir en dit long sur le malaise grandissant au sein même de l’institution basque, où nombre d’acteurs reconnaissent en privé que la situation est devenue « ridicule ».
Une scène qui fait tache pour un club exemplaire sur le terrain, mais désormais pointé du doigt pour sa gestion autoritaire de la communication.
À l’heure où Bayonne brille sportivement, le club s’enlise dans un conflit médiatique qui ternit son image bien au-delà de ses frontières basques.







