Le Stade-Toulousain s’est fait balayer par l’Aviron Bayonnais, ce dimanche soir à l’occasion de la 5ème journée du Top 14.
Encore une lourde défaite loin de ses terres pour le club de la Ville Rose (40-26).
Interrogé via Midi Olympique, le manager Toulousain Ugo Mola est revenu sur cette claque. Extrait:
Même si Thomas Ramos loupe cette pénalité qui aurait pu nous mettre à deux marques, à un moment où on est dominants, on prend des essais beaucoup trop simples et on s’écroule un peu trop vite à mon goût pour revenir avec quelque chose de Bayonne. Du moment où les Bayonnais ont cette euphorie-là, avec l’environnement assez incroyable, ça devient compliqué. On prend trois essais en dix minutes, c’est assez rare. On n’a pas eu le caractère collectif sur la fin de match.
Selon lui, son équipe craque totalement en fin de match. Extrait:
On va prendre le temps de regarder. On n’est pas tombés contre une équipe mauvaise non plus, loin de là. Le Top 14 n’a jamais été aussi dense, on court après une forme de liant entre nous. Même si on est suffisamment corrects pour être dans le match jusqu’à la 65e, on craque trop facilement. Les dix ou douze dernières minutes sont quand même problématiques. Ça ne nous était pas arrivé depuis très longtemps de prendre autant de points sur deux déplacements. Il faut se retrouver dans la peau d’une équipe qui a besoin de montrer plus de caractère.
Selon lui, Bayonne est une équipe qui a énormément progressé ces derniers mois. Extrait:
Si le match s’arrête à la 65e et qu’on passe la pénalité, peut-être que je vous dis qu’il y a encore un peu de marge. La semaine dernière, Toulon fait un retour assez incroyable et flanche à la fin. Nous, sur 65 minutes plutôt dominantes, on craque à la fin. Pour gagner à Bayonne, il faut être costaud 80 minutes, il faut faire carton plein. On loupe dix points au pied. Je nous ai trouvés un peu timides, offensivement, à des moments où on a de bonnes situations à tenter ou jouer. Oui, Bayonne a progressé. Bayonne est une équipe très, très sérieuse du championnat. Il n’y avait aucun doute avant. Il n’y en a aucun après les 40 points qu’on vient de prendre.
Il ne cache pas que les points ratés au pied coûte cher à son équipe. Extrait:
Ça pèse fort dans la balance, mais on a quand même souvent eu beaucoup de réussite au pied, donc je ne vais pas tomber sur mes buteurs le premier soir où ils touchent les poteaux. Il y a un coup d’envoi directement en touche qui amène une mêlée puis une situation compliquée à défendre derrière. Il n’y a, évidemment, pas la qualité que l’on est capable d’avoir. On est sur un cinquième match de championnat, c’est dense, il n’y a pas une équipe qui se retrouve réellement les mains en haut du guidon.
On s’est déplacés trois fois, on a une victoire à l’extérieur, mais deux défaites cuisantes. On gagne deux matchs à la maison, on reçoit le champion d’Europe puis on va à Pau qui joue très bien au rugby. On a pris le parti de reprendre plus tard, ce n’est pas pour le regretter cinq semaines après. Ça fait partie de notre parcours. Cette saison se construira différemment, mais il va quand même falloir appuyer vite sur le bouton du caractère, parce qu’il en manque pour gagner, à l’extérieur, contre une très belle équipe de Bayonne. Je me répète sur l’environnement, mais ce n’est pas neutre. Le rugby est, quand même, génial pour ça. Avoir un public comme ça, c’est assez incroyable. Ils ne les ont pas lâchés, même au potentiel 21-29. Bravo à eux et on se recroisera dans pas très longtemps.
Il demande désormais à ses joueurs de la fermer et de bosser. Extrait:
Le championnat est un test de caractère sur 26 journées. […] L’an dernier, le champion d’Europe est venu gagner chez nous, on va se resserrer. J’ai l’habitude de penser que quand tu prends 40 points, tu prends le bus, tu fermes ta g*** et tu te mets à bosser lundi.
