La crise couve à Perpignan.
Après la cinquième défaite consécutive de l’USAP face au Stade Français (11-28), le président François Rivière a décrété « l’état d’urgence » et réuni staff et joueurs pour analyser les raisons d’un début de saison catastrophique.
Si le manager Franck Azéma a reconnu que « le message ne passe plus », c’est bien son adjoint, David Marty, qui cristallise aujourd’hui les interrogations.
Ancienne gloire du club, double champion de France sous les couleurs sang et or, Marty occupe depuis 2023 le poste d’entraîneur principal en charge de l’attaque. Mais les critiques s’accumulent autour d’un secteur offensif jugé stérile depuis plusieurs mois.
« Ce que je vois, c’est que ça n’avance pas. Et ça, ce n’est pas bon », reconnaissait Azéma samedi soir, soulignant à demi-mot un manque de progression dans le jeu de mouvement.
Selon plusieurs sources internes, les membres de l’encadrement sont désormais évalués individuellement. Le président Rivière, qui a reçu le staff dimanche matin avant de consulter les leaders du vestiaire dans l’après-midi, souhaite connaître le ressenti du groupe vis-à-vis de leurs entraîneurs.
Si l’idée d’un départ d’Azéma n’est pas d’actualité, celle d’un réajustement interne, voire d’un renfort technique, fait son chemin.
Du côté d’Aimé-Giral, le nom de Nicolas Nadau, récemment écarté de Grenoble, circule déjà comme possible recrue pour épauler l’actuel staff. Une rumeur que François Rivière n’a pas formellement démentie.
Reste que David Marty conserve, pour l’heure, le soutien du vestiaire, qui salue sa proximité et son investissement. Plusieurs cadres auraient même plaidé pour un maintien de la stabilité, estimant qu’un changement brutal pourrait aggraver la situation.
L’ancien centre international n’en reste pas moins sous pression. Trois ans plus tôt, son prédécesseur Patrick Arlettaz avait déjà survécu à un vote de confiance similaire.
