
Le manager du Stade-Toulousain, Ugo Mola s’est longuement confié via La Dépêche.
Ce-dernier est revenu notamment sur le début de saison de son équipe.
Il concède ne pas être pleinement satisfait après les lourdes défaites concédées contre Montpellier et Bayonne.
Pour autant, il ne veut pas dramatiser la situation. Extrait:
« Les résultats immédiats, lorsque vous avez 26 journées et que vous êtes à la cinquième, restent immédiats. Et donc, ne sont pas légion pour en tirer des conséquences ou en tirer des conclusions pour les semaines qui viennent. Nous, on a l’impression de ne pas totalement avoir démarré notre saison, mais pour autant, ça va vite et les autres ne nous attendent pas. Donc il faudra qu’on se mette vite au diapason pour avoir la chance, en tout cas, d’être en mesure de pouvoir gagner des trophées qui sont, au-delà du symbole, importants pour le club qui travaille dur en ce sens, avec une organisation générale qui fait tout pour qu’on soit dans les meilleures conditions.
On a la chance d’avoir un président assez particulier et original dans son approche, qui nous laisse beaucoup de liberté. Et ça, ce n’est pas neutre parce que je n’ai pas l’impression que ce soit le cas partout. Donc autant en profiter quand on est dans un environnement qui nous permet de nous épanouir professionnellement. Ce trophée est aussi un bout de remerciement à la liberté que l’on a. »
Il affirme que le staff Toulousain prend parfois des coups, mais ces coups permettent au club de progresser. Extrait:
« On s’assagit, on prend des coups, on apprend de nos erreurs. Et évidemment, ils mutent, comme notre équipe, comme notre club. Mais avec les non négociables qui sont notre leitmotiv en permanence, c’est de prendre du plaisir, que notre passion soit toujours vivace et génère beaucoup d’envie parce qu’on est des privilégiés qui vivons dans un monde un peu particulier aujourd’hui. La bulle que représente le rugby, on en est des acteurs plus que privilégiés donc autant en profiter et tous les jours bénir le fait qu’on ait la chance de pouvoir faire ce métier.
Des garçons, à l’image de « Zaza » Marty ou Gérald Bastide (évincés de Perpignan ce lundi, NDLR), la semaine dernière Nico Nadau (Grenoble), ou l’an dernier les Pierre Caillet, Benjamin Bagate (Béziers), je vais vous les citer tous, mais les Jeff Dubois (Dax), ont connu des revers un peu délicats. On sait que c’est fragile, précaire. Et que quand on est en situation de pouvoir profiter, ça ne dure pas. Nous, c’est vrai qu’on a des résultats depuis quelque temps. Mais on sait aussi qu’on aura des lendemains, à un moment ou un autre, un peu compliqués. »
Lorsque le journaliste lui explique que certains en ont marre de voir Toulouse gagner, Ugo Mola réagit. Extrait:
« Oui, on le sent, on le ressent, on le voit dans les commentaires, on le voit même dans les comportements dans certains stades, mais ça fait partie du jeu. À nous aussi, peut-être, de faire preuve du regard juste sur tout ce qui se passe autour de nous et de continuer à nous adapter, de continuer à progresser, de continuer à évoluer. Parce qu’encore une fois, le rugby français est dans une dynamique plus que positive. Il n’y a jamais eu autant de clubs performants, on est à trois champions d’Europe d’affilée français, on est à beaucoup de jeunes qui sortent de beaucoup de clubs. Maintenant, plus personne n’a peur de faire jouer les jeunes, alléluia, parce qu’il y avait encore quelque temps, certains leur trouvaient tous les défauts de la terre. Donc on avance.
Si c’est pour que le Stade Toulousain continue, tant mieux, puisque j’en suis le représentant aujourd’hui. Il y en aura un autre dans pas très longtemps. Et si c’est pour un autre, c’est qu’ils auront été meilleurs que le Stade Toulousain. En tout cas, nous, on n’a jamais été jaloux de personne, on n’a jamais été envieux. Par contre, on s’inspire beaucoup, on regarde, on essaye de comprendre, parce qu’il y a des staffs qui travaillent très bien, il y a des clubs qui travaillent très bien. Il y a des endroits où ils sont peut-être un peu moins médiatisés que nous qui travaillent très, très bien. Je le dis souvent, ce n’est pas encore une fois une vue de l’esprit, mais c’est une réalité. Et le Stade Toulousain, et l’entraîneur que je suis, et pas ma personne, a la chance de vivre dans un environnement où la liberté est le maître mot au quotidien. »
Il ne cache pas que la presse peut parfois provoquer des clash. Extrait:
« Parfois ça ne se passe pas toujours bien, particulièrement avec vous la presse. Mais ça fait partie du jeu et je crois qu’on a tous envie que le rugby soit porté haut. C’est le Stade Toulousain aujourd’hui, et je sais encore une fois que parfois ça peut gêner, comme ça sera peut-être un autre club dans pas très longtemps. Et tant que le rugby est porté haut et qu’on a des joueurs qui sortent et qui s’épanouissent, c’est le principal. »





