Après leur défaite à Bayonne (40-21), Les Toulousains se savent attendus pour le choc de la 6e journée de Top 14 et la venue de l’Union Bordeaux-Bègles dimanche soir (21h05). Le 3e ligne international Anthony Jelonch ne doute pas un instant de la réaction de son équipe et réfute même l’idée que le doute puisse s’installer chez les triples champions de France en titre. Et ce combattant salive même à l’idée de se frotter aux Bordelais.
À quoi vous attendez-vous face aux Bordelais?
On sait très bien qu’ils vont arriver avec beaucoup d’agressivité mais on a aussi envie d’imposer ce qu’on sait faire dans l’agressivité. Je pense que ça sera un match dur, avec beaucoup de combat, mais on est prêts à tout ça et on a hâte d’être à dimanche.
Comment le gros défenseur que vous êtes a vécu les 40 points pris à Bayonne après les 44 encaissés à Montpellier?
À Montpellier, on est tous un peu passés à côté. Mais je pense qu’à Bayonne, ce sont juste sur les 10 dernières minutes qu’on se manque complètement. Sinon, sur les 70 premières, on est dans le match. On peut même passer à + 8 à la 70e et après, ce n’est pas le même match. Mais comme on dit, avec des si… Oui, on a cette fin de match à faire mieux mais on n’est pas inquiets, ça va venir. Il faut surtout retenir les 70 premières minutes.
Vous êtes un joueur de tempérament. Quand vous entendez Ugo Mola dire qu’il manque du caractère, est-ce que ça fait mal? Ou est-ce finalement votre réalité du moment?
Par moments, peut-être qu’on a manqué de caractère, mais je pense que sur le début de saison, on a quand même du caractère. On a une victoire à Clermont, cette victoire contre Castres qui était venu pour bien nous embêter avec un joli score. Après, c’est sûr qu’on a ces deux matchs à l’extérieur qui ne sont pas bons, mais ce n’est pas non plus alarmant. On a ce match pour se rattraper… Enfin, pas se rattraper, mais on a ce match de dimanche qui va arriver contre les champions d’Europe et contre les finalistes de la saison derrière, donc on a hâte de jouer contre eux et de faire un bon match.
Est-ce particulier de jouer une équipe aussi souvent, en Top 14 ou en Champions Cup?
On aime jouer les équipes comme Bordeaux. Ça joue au rugby, on se régale, que ce soit nous ou eux, à s’affronter, à mettre beaucoup de combat. Ce n’est que du plaisir et j’espère que dimanche, ce sera un match avec beaucoup de plaisir sur le terrain et un match âpre.
Même si vous le relativisez dans votre constat, êtes-vous motivé par le fait que votre état d’esprit puisse être mis en doute?
Moi, je pense que c’est une mauvaise impression. Enfin, ce n’est pas une mauvaise impression, mais on n’est pas du tout en doute. Le début de saison n’est pas parfait, c’est sûr, mais il n’est pas catastrophique non plus. On a deux victoires avec le bonus offensif à domicile, on a une victoire à l’extérieur. Ok, on a deux défaites à l’extérieur. Il y a celle de Montpellier où on est passés à côté, mais celle de Bayonne, ce sont dans les dix dernières minutes qu’on a péché. On a manqué un peu de caractère mais ce n’est pas alarmant. On a ça à travailler. Et ce week-end, on peut se rattraper devant notre public, donc ce n’est que du bonheur (sourire).
Quand vous dîtes que ça va venir, c’est une assurance dans le groupe?
Oui, on est tous bien ensemble, tout se passe bien, donc il n’y a pas de raison. Les équipes en face ont le droit aussi de faire des bons matchs de nous et c’est à nous de monter le curseur de l’agressivité quand il faut. Je crois qu’on l’avait bien fait sur le premier match à Clermont pour lancer notre saison. Et après, on est peut-être passés à côté à Montpellier mais sur tous les autres matchs, j’ai trouvé quand même qu’il y avait du combat, que c’était bien et il faut continuer comme ça.
Cela fait trois années que vous êtes champions. Sentez-vous que la marge que vous avez sur la concurrence se resserre?
On n’est pas non plus beaucoup devant. On voit que la dernière finale s’est jouée en prolongation. On voit que la finale contre la Rochelle, il y a trois saisons, ça se joue aussi à la dernière action sur un exploit de Romain. Il y a beaucoup d’équipes qui peuvent gagner le Top 14 et qui peuvent rivaliser avec nous, c’est certain. Mais nous, on doit jouer notre rugby encore mieux, mettre ce qu’on sait faire de mieux, l’agressivité et continuer à faire ce qu’on fait dans le rugby. Et je pense qu’on va se trouver à force.
Vous avez joué deuxième ligne à Jean-Dauger, vous considérez-vous comme polyvalent désormais?
Je me sens bien en deuxième ligne aussi, j’aime bien y passer de temps en temps, ça me fait une arme plus. Après, ça se rapproche quand même du poste de troisième ligne. Il y a juste les mêlées où tu pousses un peu plus. Après, c’est sûr que tu fais un peu plus de rucks, tu ferrailles un peu plus mais ça ne me dérange pas (sourire).
Via RMC Sport
