Ces derniers mois, Rayan Rebbadj a appris à composer avec les hauts et les bas. Après un passage remarqué avec l’équipe de France à 7, le trois-quarts toulonnais entend désormais se faire une place dans le groupe de Pierre Mignoni.
Longtemps resté dans l’ombre de son frère Swan, il veut désormais écrire sa propre histoire au RCT.
Revenu à XV après son aventure olympique, le joueur formé à Port-de-Bouc a retrouvé un état d’esprit conquérant.
« On a fait quelque chose d’immense, mais désormais, j’ai envie de parler de Toulon, de Top 14. »
Confiant, il sait que la transition ne se fera pas du jour au lendemain, mais il affiche un mental de compétiteur.
Il s’est confié via Midi Olympique :
« On évoque souvent le sujet entre nous, et j’en parle plus avec Nelson Épée. Nous jouons tous les deux dans un grand club. C’est vraiment dur de faire sa place. Cet été, je suis revenu avec un autre état d’esprit. Au Seven, j’ai pris confiance grâce à la continuité. Je suis en quête de ça dans mon aventure à Toulon. J’ai envie de me lâcher un peu plus pour convaincre. »
Un essai comme déclencheur
Profitant des absences de Villière et Dréan, Rayan Rebbadj a été titularisé face à Pau, où il a inscrit un essai symbolique. Une réalisation qui pourrait bien marquer un tournant dans sa jeune carrière.
« Pourquoi pas moi un jour ? Moi aussi, j’ai envie de marquer à Mayol. À force de travail, c’est arrivé. Quand j’ai sauté dans l’en-but, beaucoup de choses se sont bousculées avec une pensée pour mon grand-père, mes parents, ma nièce. C’est beaucoup de fierté, mais il ne faut pas s’arrêter. Je pense avoir rendu la confiance de Pierre Mignoni, mais ce n’est qu’une étape. »
Le RCT dans le cœur, la tête dans le présent
L’ailier préfère rester concentré sur le moment présent, sans se projeter sur son avenir à long terme.
« Je ne réfléchis pas comme ça (sourire). Le seul objectif est de réussir à long terme, de prendre du plaisir et de rendre fière ma famille. Ce qui doit arriver, arrivera. Mais si je pars, je serais dégoûté. Toulon est mon club de cœur, mais le rugby est parfois fait comme ça. J’ai aussi des contacts avec l’équipe de France à 7, mais je veux d’abord me concentrer sur le présent. »
À 26 ans, Rayan Rebbadj semble avoir trouvé l’équilibre entre humilité et ambition. Travailleur, déterminé et fidèle à ses racines, il incarne parfaitement cet esprit toulonnais fait de combat et de persévérance.
